Pénurie d'essence : la grève continue...et s'étend
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Deux semaines après le début du mouvement, alors que les grèves ont été reconduites ce mercredi dans les raffineries Total et Esso-ExxonMobil et que la situation est de plus en plus tendue dans les stations-service, le gouvernement a décidé de riposter. Annoncées hier par la Première ministre, les procédures de réquisition des personnels des raffineries Esso-ExxonMobil ont été lancées. La réquisition des personnels "indispensables au fonctionnement" du dépôt de la raffinerie Esso-ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme "débutera ce jour" a assuré le ministère de la Transition énergétique.
Mais reste à voir le visage que prendra cette réquisition. Avant l’aube, une cinquantaine de salariés grévistes de la raffinerie ont voté la poursuite de la grève et l’annonce passe mal. Pour Germinal Lancelin, délégué CGT de l’entreprise, ces réquisitions sont "illégales". Elles bafouent "le droit de grève". Selon le gouvernement l’activité doit redémarrer car deux syndicats majoritaires de l’entreprise ont signé lundi avec la direction un accord sur les salaires : 5,5 % d’augmentation. Mais la CGT et FO ont refusé et poursuivent la grève. La réquisition doit être signées cet après-midi par la préfecture pour les personnels du dépôt. Néanmoins les grévistes espèrent empêcher la reprise et prévoient de déposer des référés en justice. Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, est attendu sur le site cet après-midi.
Au total six des huit raffineries de l’Hexagone sont désormais à l'arrêt et le gouvernement envisage d’autres perquisitions. "L'impact de ce conflit social est devenu insupportable pour de trop nombreux Français. Certains sont empêchés d’aller travailler, d'emmener leurs enfants à l'école, de faire leurs courses, parfois de se soigner" a déploré le porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres. Le dépôt de carburant de Flandres, près de Dunkerque, pourrait être le prochain sur la liste des réquisitions si les rencontres prévues cet après-midi entre la direction de Total Energies et les syndicats ne permettent pas de débloquer le site. Et ce alors que le mouvement continue de s’étendre.
Une nouvelle raffinerie, celle de Donges en Loire-Atlantique, a rejoint la grève ce mercredi. Dans la centrale nucléaire de Gravelines, les salariés ont également voté pour une grève reconductible à partir du 13 octobre. Leur revendication : obtenir au moins "5%" d'augmentation de salaires pour compenser la hausse des prix. Des demandes soutenues par la Nupes qui appelle à manifester dimanche 16 octobre à Paris contre "la vie chère et l’inaction climatique".
Alors que changent les réquisitions décidées par le gouvernement ? Peuvent-elles permettre de résoudre le problème d’approvisionner des stations qui n’ont plus d’essence ? Cette lutte salariale débutée dans les raffineries peut-elle s'étendre à d'autres entreprises ? À quoi ressemblera la marche du 16 octobre organisée par la Nupes ? Et comment les collectivités locales parviennent-elles à faire des économies d’énergie en ces temps de crise ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur
- Astrid de Villaines, cheffe du service politique - Huffington Post, auteure de "Les 7 péchés capitaux de la gauche"
- Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction - Challenges
- Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé