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Poutine : l'annexion... "pour toujours" ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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C’est désormais officiel. Le président russe Vladimir Poutine a proclamé l’annexion des quatre régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijia et Kherson contrôlées, en partie ou en totalité, par l’armée russe. Le Kremlin organisait cet après-midi une cérémonie pour célébrer l’événement. Vladimir Poutine a tenu un discours offensif. S’il a affirmé que son pays "n’aspire pas" à restaurer l’URSS, l’autocrate a indiqué que les habitants des régions ukrainiennes annexées seront des "citoyens pour toujours". Il a également appelé l'Ukraine à "cesser immédiatement les hostilités". Des festivités pour célébrer l'annexion doivent se dérouler cet après-midi sur la très symbolique place Rouge, qui jouxte le Kremlin. L'annexion de ces régions et les référendums sensés la légitimer sont dénoncés comme étant des "simulacres" par Kiev et ses alliés occidentaux. Dans le même temps, les forces ukrainiennes ne cessent de gagner du terrain et seraient sur le point d’encercler la ville stratégique de Lyman, au nord-est du pays. Depuis l'annonce de la mobilisation partielle par Vladimir Poutine le 21 septembre dernier, les Russes sont nombreux à vouloir quitter le pays. Des flots immenses de véhicules et de piétons affluent aux frontières. Moscou estime à 261 000 le nombre d’hommes exilés en l'espace d'une semaine. Parmi les destinations privilégiées figurent la Géorgie, l'Arménie, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et la Mongolie. Pour ce qui est des entrées dans l'Union européenne de citoyens russes, l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex a évoqué le chiffre de 66000 personnes sur les sept derniers jours (du 19 au 25 septembre) dans un rapport publié mardi. Une donnée en hausse de 30 % par rapport à la semaine précédente. Ces Russes qui fuient la mobilisation sont considérés comme des déserteurs par le régime et risquent jusqu’à dix ans de prison. La stratégique militaire de Vladimir Poutine est donc loin de faire l’unanimité au sein de la population russe. À l’international, les décisions du dirigeant semblent également l’isoler plus que jamais. Alors que le conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer ce soir sur une résolution qui condamne les référendums d’annexion des quatre régions ukrainiennes, les votes de la Chine et de l’Inde seront suivis avec attention. Accusés par les Occidentaux d'être trop conciliants avec la Russie, notamment au début du conflit, les deux géants se sont depuis plusieurs fois prononcés en faveur de l’arrêt des hostilités et du respect des frontières. Pékin, officiellement neutre, a répété cette semaine son appel au respect de l'intégrité territoriale "de tous les pays". Les deux pays, qui importent énormément de gaz russe, s'étaient abstenus en février au lendemain de l'invasion de Moscou. Vont-ils cette fois aller jusqu’à désavouer Moscou ? Comme si la Russie n’était pas suffisamment isolée, le Kazakhstan, ancienne république soviétique, s’est également fortement éloigné de Moscou depuis le début du conflit. Quelles seront les conséquences sur les opérations militaires en Ukraine de l’annexion par la Russie de quatre régions du pays ? Les Russes vont-ils continuer à fuir le pays ? La Chine et l’Inde vont-elles voter à l’ONU contre les annexions annoncées par Moscou ? Invités : - Bruno Tertrais, politologue spécialiste de l’analyse géopolitique et stratégique et directeur adjoint de la FRS - Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie / NEI - IFRI - Institut Français des Relations Internationales - Annie Daubenton, journaliste-essayiste et auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance" - Nicolas Tonev, journaliste spécialiste de la Russie - Europe 1
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C’est désormais officiel. Le président russe Vladimir Poutine a proclamé l’annexion des quatre régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijia et Kherson contrôlées, en partie ou en totalité, par l’armée russe.
Le Kremlin organisait cet après-midi une cérémonie pour célébrer l’événement. Vladimir Poutine a tenu un discours offensif. S’il a affirmé que son pays "n’aspire pas" à restaurer l’URSS, l’autocrate a indiqué que les habitants des régions ukrainiennes annexées seront des "citoyens pour toujours". Il a également appelé l'Ukraine à "cesser immédiatement les hostilités".
Des festivités pour célébrer l'annexion doivent se dérouler cet après-midi sur la très symbolique place Rouge, qui jouxte le Kremlin.
L'annexion de ces régions et les référendums sensés la légitimer sont dénoncés comme étant des "simulacres" par Kiev et ses alliés occidentaux. Dans le même temps, les forces ukrainiennes ne cessent de gagner du terrain et seraient sur le point d’encercler la ville stratégique de Lyman, au nord-est du pays.
Depuis l'annonce de la mobilisation partielle par Vladimir Poutine le 21 septembre dernier, les Russes sont nombreux à vouloir quitter le pays. Des flots immenses de véhicules et de piétons affluent aux frontières. Moscou estime à 261 000 le nombre d’hommes exilés en l'espace d'une semaine. Parmi les destinations privilégiées figurent la Géorgie, l'Arménie, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et la Mongolie.
Pour ce qui est des entrées dans l'Union européenne de citoyens russes, l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex a évoqué le chiffre de 66000 personnes sur les sept derniers jours (du 19 au 25 septembre) dans un rapport publié mardi. Une donnée en hausse de 30 % par rapport à la semaine précédente.
Ces Russes qui fuient la mobilisation sont considérés comme des déserteurs par le régime et risquent jusqu’à dix ans de prison.
La stratégique militaire de Vladimir Poutine est donc loin de faire l’unanimité au sein de la population russe. À l’international, les décisions du dirigeant semblent également l’isoler plus que jamais. Alors que le conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer ce soir sur une résolution qui condamne les référendums d’annexion des quatre régions ukrainiennes, les votes de la Chine et de l’Inde seront suivis avec attention. Accusés par les Occidentaux d'être trop conciliants avec la Russie, notamment au début du conflit, les deux géants se sont depuis plusieurs fois prononcés en faveur de l’arrêt des hostilités et du respect des frontières. Pékin, officiellement neutre, a répété cette semaine son appel au respect de l'intégrité territoriale "de tous les pays". Les deux pays, qui importent énormément de gaz russe, s'étaient abstenus en février au lendemain de l'invasion de Moscou. Vont-ils cette fois aller jusqu’à désavouer Moscou ?
Comme si la Russie n’était pas suffisamment isolée, le Kazakhstan, ancienne république soviétique, s’est également fortement éloigné de Moscou depuis le début du conflit.
Quelles seront les conséquences sur les opérations militaires en Ukraine de l’annexion par la Russie de quatre régions du pays ?
Les Russes vont-ils continuer à fuir le pays ?
La Chine et l’Inde vont-elles voter à l’ONU contre les annexions annoncées par Moscou ?
Invités :
- Bruno Tertrais, politologue spécialiste de l’analyse géopolitique et stratégique et directeur adjoint de la FRS
- Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie / NEI - IFRI - Institut Français des Relations Internationales
- Annie Daubenton, journaliste-essayiste et auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"
- Nicolas Tonev, journaliste spécialiste de la Russie - Europe 1
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé