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Électricité, gaz : de "l'abondance"... au rationnement
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
C'est une visite symbolique mais aussi intéressée. Emmanuel Macron est en déplacement pour trois jours en Algérie. Si la relation entre la France et son ancienne colonie constitue bien sûr une part des échanges, le gaz est également au centre des attentions. La France, dans la crise énergétique, cherche des solutions et donc de nouveaux fournisseurs, même si le président a estimé cet après-midi que "le gaz algérien ne peut pas changer la donne". Mais la France n'est pas le seul pays européen qui pourrait compter sur l'Algérie pour réduire sa dépendance aux livraisons russes. En effet, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, l'Algérie se retrouve très sollicitée et la visite d'Emmanuel Macron à Alger advient après celle du chancelier allemand, Olaf Scholz, en février, et du président du Conseil italien, Mario Draghi, en avril. "Nous ne sommes pas en compétition avec l’Italie" sur le gaz algérien, a toutefois assuré Emmanuel Macron en soulignant le "faible poids du gaz dans le mix énergétique" de la France. Au contraire, a-t-il dit, "je remercie l’Algérie" d’avoir augmenté les volumes injectés dans le gazoduc qui approvisionne l’Italie. "C’est bon pour l’Italie, c’est bon pour l’Europe et ça améliore la diversification de l’Europe", auparavant trop dépendante du gaz russe. Mais l'Algérie n'est pas l'unique solution. Privée du gaz russe, l'Union européenne doit aussi se fournir dans d'autres pays. Les Vingt-Sept se ruent notamment sur le très convoité gaz naturel liquéfié américain, transporté par bateaux d'un bout à l'autre de l'Atlantique. La France construit à l'heure actuelle plusieurs terminaux méthaniers. Tout est bon pour ne pas manquer de gaz. Car de nombreux Français ont peur d'avoir froid cet hiver. Par crainte de manquer de gaz, certains ont déjà choisi de changer de système de chauffage. Alors qu'Emmanuel Macron a clairement fait comprendre mercredi avant le Conseil des ministres que les prix allaient continuer d'augmenter en parlant de la fin de l'abondance et du prix à payer de nos libertés, certains Français ont anticipé pour se passer complètement de gaz. Ils optent pour les pompes à chaleur, d'autres préfèrent les poêles à bois. Ce second système connaît actuellement une explosion de demandes. Conséquence : les tarifs montent en flèche, notamment en ce qui concerne le combustible. Le prix des granulés de bois a quasiment doublé en un an. Une pénurie pourrait même advenir. Qu'ils se chauffent au gaz ou pas, l'hiver risque donc d'être compliqué pour les Français. Devant cette montée des périls énergétique et climatique, certains font donc le choix de la rupture radicale. Ils décident d'abandonner l'abondance dont parle Emmanuel Macron pour un mode de vie très sobre en énergie. S'ils continuent à consommer eau et électricité, l'usage est limité. Une mise en pratique de la décroissance énergétique. Ce choix de vie, s'il reste encore marginal, séduit de plus en plus de gens. Le gaz algérien sera-t-il la solution pour que la France passe l'hiver au chaud ? Comment se passer de son système de chauffage du gaz en pleine crise énergétique ? Rompre avec notre mode de vie très énergivore est-il une réponse à la crise environnementale en cours ? Invités : - Erwan Benezet, journaliste en charge de l'énergie - Le Parisien - Aujourd'hui en France - Maud Descamps, journaliste économique - Télématin - Céline Antonin, économiste à l'Observatoire Français des Conjonctures Économiques - Philippe Dessertine, directeur de l'Institut de Haute Finance
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C'est une visite symbolique mais aussi intéressée. Emmanuel Macron est en déplacement pour trois jours en Algérie. Si la relation entre la France et son ancienne colonie constitue bien sûr une part des échanges, le gaz est également au centre des attentions. La France, dans la crise énergétique, cherche des solutions et donc de nouveaux fournisseurs, même si le président a estimé cet après-midi que "le gaz algérien ne peut pas changer la donne". Mais la France n'est pas le seul pays européen qui pourrait compter sur l'Algérie pour réduire sa dépendance aux livraisons russes. En effet, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, l'Algérie se retrouve très sollicitée et la visite d'Emmanuel Macron à Alger advient après celle du chancelier allemand, Olaf Scholz, en février, et du président du Conseil italien, Mario Draghi, en avril. "Nous ne sommes pas en compétition avec l’Italie" sur le gaz algérien, a toutefois assuré Emmanuel Macron en soulignant le "faible poids du gaz dans le mix énergétique" de la France. Au contraire, a-t-il dit, "je remercie l’Algérie" d’avoir augmenté les volumes injectés dans le gazoduc qui approvisionne l’Italie. "C’est bon pour l’Italie, c’est bon pour l’Europe et ça améliore la diversification de l’Europe", auparavant trop dépendante du gaz russe. Mais l'Algérie n'est pas l'unique solution. Privée du gaz russe, l'Union européenne doit aussi se fournir dans d'autres pays. Les Vingt-Sept se ruent notamment sur le très convoité gaz naturel liquéfié américain, transporté par bateaux d'un bout à l'autre de l'Atlantique. La France construit à l'heure actuelle plusieurs terminaux méthaniers. Tout est bon pour ne pas manquer de gaz. Car de nombreux Français ont peur d'avoir froid cet hiver.
Par crainte de manquer de gaz, certains ont déjà choisi de changer de système de chauffage. Alors qu'Emmanuel Macron a clairement fait comprendre mercredi avant le Conseil des ministres que les prix allaient continuer d'augmenter en parlant de la fin de l'abondance et du prix à payer de nos libertés, certains Français ont anticipé pour se passer complètement de gaz. Ils optent pour les pompes à chaleur, d'autres préfèrent les poêles à bois. Ce second système connaît actuellement une explosion de demandes. Conséquence : les tarifs montent en flèche, notamment en ce qui concerne le combustible. Le prix des granulés de bois a quasiment doublé en un an. Une pénurie pourrait même advenir. Qu'ils se chauffent au gaz ou pas, l'hiver risque donc d'être compliqué pour les Français.
Devant cette montée des périls énergétique et climatique, certains font donc le choix de la rupture radicale. Ils décident d'abandonner l'abondance dont parle Emmanuel Macron pour un mode de vie très sobre en énergie. S'ils continuent à consommer eau et électricité, l'usage est limité. Une mise en pratique de la décroissance énergétique. Ce choix de vie, s'il reste encore marginal, séduit de plus en plus de gens.
Le gaz algérien sera-t-il la solution pour que la France passe l'hiver au chaud ? Comment se passer de son système de chauffage du gaz en pleine crise énergétique ? Rompre avec notre mode de vie très énergivore est-il une réponse à la crise environnementale en cours ?
Invités :
- Erwan Benezet, journaliste en charge de l'énergie - Le Parisien - Aujourd'hui en France
- Maud Descamps, journaliste économique - Télématin
- Céline Antonin, économiste à
l'Observatoire Français des Conjonctures Économiques
- Philippe Dessertine, directeur de l'Institut de Haute Finance
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé