Macron : l'heure "des sacrifices"
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Les vacances, c'est terminé. Le gouvernement a fait sa rentrée ce mercredi à l'occasion du conseil des ministres. Et après un été marqué par la sécheresse sur tout le pays, les incendies monstres, les orages meurtriers, et la crise énergétique liée à a guerre en Ukraine, le ton est grave. "C’est la fin de l'abondance, (...) la fin d’une forme d’insouciance", a ainsi déclaré Emmanuel Macron, en esquissant les lignes des "grands chantiers" à venir. Les dossiers qui attendent le gouvernement sont nombreux. Il y a d’abord l’urgence climatique. "La transition écologique sera l’axe fort de cette rentrée", insiste un conseiller de l’Élysée. Des annonces devraient d'ailleurs être faites rapidement. En plus d'un plan de sobriété pour faire face à la crise énergétique, le chef de l’État compte aussi rouvrir certains dossiers sensibles.
Un texte sur l’assurance chômage est ainsi prévu au mois d’octobre et des consultations sur la très contestée réforme des retraites sont prévues dès septembre. Sur la question sociale, il est attendu au tournant. Les oppositions sont déjà dans les starting-blocks et les syndicats ont d'ores et déjà prévu des journées de mobilisation en septembre.
Ce qui inquiète par-dessus tout l'exécutif, c'est une explosion de la colère, à l'image de la situation au Royaume-Uni. Outre-Manche, où l'inflation est encore plus importante, les grèves se multiplient. Cheminots, dockers, avocats… Chaque jour ou presque, le pays est confronté à un nouveau mouvement d’exaspération des salariés. « L’été du mécontentement », comme il a été surnommé, a débuté en juin et tend à se durcir. Il s’agit désormais de la plus grande vague de grèves depuis une trentaine d’années. Face à la chute du niveau de vie, l'augmentation des salaires est la principale revendication. À deux semaines du vote interne du parti conservateur pour désigner le futur chef du gouvernement du Royaume-Uni, le pays affronte cette tempête sociale sans leadership politique.
Alors que toute l'Europe est frappée par le ralentissement économique, la Chine, locomotive de l'économie mondiale, semble bel et bien en panne. Si la politique zéro Covid en vigueur dans le pays a un impact certain sur l'industrie, elle n'est pas le seul facteur responsable de cette situation. Le marché de l’immobilier est sclérosé par une dette colossale et les chantiers fantômes se multiplient. Les ouvrages en béton ont bien commencé à sortir de terre mais les grues s’y sont figées. A court de liquidité, nombre de promoteurs n’ont eu d’autre choix que d’interrompre leur construction, laissant inachevés des milliers d’immeubles, devenus le symbole d’un secteur en crise. L’économie tout entière en est fragilisée. Pour tenter de la stimuler et pour encourager les banques à prêter de l’argent, la banque centrale chinoise a baissé ses taux directeurs à leur plus bas niveau historique. Objectif annoncé par le gouvernement : 5,5% de croissance annuelle. Mais les prévisions du FMI la donnent autour de 3%, ce qui serait le plus faible niveau depuis quarante ans.
Entre l'inflation et les réformes, se dirige-ton vers un mouvement social de grande ampleur à l'automne ?
Quelle est la situation économique et sociale au Royaume-Uni ?
L'économie chinoise s'enfonce-t-elle durablement dans la crise ?
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé