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Salman Rushdie poignardé, 33 ans après la Fatwa
C dans l'air- 1 h 7 min
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14 février 1989. L'ayatollah iranien Ruhollah Khomeyni lance une fatwa contre l'écrivain britannique Salman Rushdie. Celui-ci venait de publier ses Versets sataniques, livre considéré comme blasphématoire par les islamistes. 33 ans plus tard, ce vendredi 12 août dans l'État de New York, aux États-Unis, l'écrivain pourtant sous protection policière a été poignardé au cou et à l'abdomen alors qu'il s’apprêtait à donner une conférence. Un choc dans le monde entier, alors que l'homme de lettres de 75 ans était devenu une icône de la liberté d'expression. Depuis hier, les réactions du monde politique et littéraire ont affluées de partout. "Il exerçait un droit que nous devrions jamais cesser de défendre", a déclaré Boris Johnson. "Le combat de Salman Rushdie est le nôtre, universel", a twitté de son côté Emmanuel Macron. En France, l'opposition de gauche comme de droite s'est également émue de l'attentat. "Poignardé par la haine islamiste", a commenté le communiste Fabien Roussel. "C’est un symbole de résistance face au totalitarisme islamiste qui a été attaqué", a affirmé le président du RN, Jordan Bardella. Les nouvelles sur l'état de santé de Salman Rushdie ne sont "pas bonnes", a déclaré son agent. S'il est toujours en vie, il a été placé sous respirateur artificiel et va "probablement perdre un œil". "Les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie". L'agresseur, lui, a été arrêté et placé en détention. Il s'agit de Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'État du New Jersey. La police n’a pas voulu donner son pays d’origine pour l’instant. Hadi Matar avait publié sur les réseaux sociaux des messages de soutien à l’extrémisme chiite. Cet attentat contre la liberté d'expression agit comme un rappel de la menace terroriste qui règne dans le monde. Sept ans après l'attaque contre Charlie Hebdo, deux ans après l'assassinat de Samuel Paty, la France est toujours sur le qui-vive. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin vient de demander aux préfets de "renforcer significativement" la surveillance des églises ce 15 août, au vu de la "persistance du risque terroriste". Autre signe de la lutte contre le djihadisme et l'obscurantisme religieux : la mort, début août, du chef d'al-Qaïda Ayman Al-Zawahiri, touché par des frappes américaines à Kaboul. Pendant ce temps-là, à l'instar de Salman Rushdie, d'autres personnalités sont menacées de mort par les islamistes. En France, la jeune Mila est sous protection policière depuis avoir affirmé sur les réseaux sociaux sa détestation des religions, notamment de l'Islam. La présentatrice de Zone interdite, Ophélie Meunier, vit aussi sous protection policière depuis son émission sur l’islamisme à Roubaix. Tout comme les journalistes actuels de Charlie Hebdo, et ceux qui ont survécu à l'attentat de 2015. Alors, que sait-on de l'attaque contre Salman Rushdie ? Où en est la menace islamiste dans le monde ? Comment mieux protéger ces personnalités menacées de mort ? Invités : - Bernard Rougier, spécialiste du monde arabe et de l’islamisme, Université Sorbonne-Nouvelle - Sara Daniel, Grand reporter à L’Obs - Éric Delbecque, spécialiste en sécurité intérieure Auteur des Silencieux - François Durpaire, historien des États-Unis, Cergy Paris université - Sonia Dridi, correspondante aux États-Unis pour France 24
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14 février 1989. L'ayatollah iranien Ruhollah Khomeyni lance une fatwa contre l'écrivain britannique Salman Rushdie. Celui-ci venait de publier ses Versets sataniques, livre considéré comme blasphématoire par les islamistes. 33 ans plus tard, ce vendredi 12 août dans l'État de New York, aux États-Unis, l'écrivain pourtant sous protection policière a été poignardé au cou et à l'abdomen alors qu'il s’apprêtait à donner une conférence. Un choc dans le monde entier, alors que l'homme de lettres de 75 ans était devenu une icône de la liberté d'expression. Alors, que sait-on de l'attaque contre Salman Rushdie ? Où en est la menace islamiste dans le monde ? Comment mieux protéger ces personnalités menacées de mort ?
Depuis hier, les réactions du monde politique et littéraire ont affluées de partout. "Il exerçait un droit que nous devrions jamais cesser de défendre", a déclaré Boris Johnson. "Le combat de Salman Rushdie est le nôtre, universel", a twitté de son côté Emmanuel Macron. En France, l'opposition de gauche comme de droite s'est également émue de l'attentat. "Poignardé par la haine islamiste", a commenté le communiste Fabien Roussel. "C’est un symbole de résistance face au totalitarisme islamiste qui a été attaqué", a affirmé le président du RN, Jordan Bardella.
Les nouvelles sur l'état de santé de Salman Rushdie ne sont "pas bonnes", a déclaré son agent. S'il est toujours en vie, il a été placé sous respirateur artificiel et va "probablement perdre un œil". "Les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie". L'agresseur, lui, a été arrêté et placé en détention. Il s'agit de Hadi Matar, 24 ans, originaire de l'État du New Jersey. La police n’a pas voulu donner son pays d’origine pour l’instant. Hadi Matar avait publié sur les réseaux sociaux des messages de soutien à l’extrémisme chiite.
Cet attentat contre la liberté d'expression agit comme un rappel de la menace terroriste qui règne dans le monde. Sept ans après l'attaque contre Charlie Hebdo, deux ans après l'assassinat de Samuel Paty, la France est toujours sur le qui-vive. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin vient de demander aux préfets de "renforcer significativement" la surveillance des églises ce 15 août, au vu de la "persistance du risque terroriste". Autre signe de la lutte contre le djihadisme et l'obscurantisme religieux : la mort, début août, du chef d'al-Qaïda Ayman Al-Zawahiri, touché par des frappes américaines à Kaboul.
Pendant ce temps-là, à l'instar de Salman Rushdie, d'autres personnalités sont menacées de mort par les islamistes. En France, la jeune Mila est sous protection policière depuis avoir affirmé sur les réseaux sociaux sa détestation des religions, notamment de l'Islam. La présentatrice de Zone interdite, Ophélie Meunier, vit aussi sous protection policière depuis son émission sur l’islamisme à Roubaix. Tout comme les journalistes actuels de Charlie Hebdo, et ceux qui ont survécu à l'attentat de 2015.
Invités :
- Bernard Rougier, spécialiste du monde arabe et de l’islamisme, Université Sorbonne-Nouvelle
- Sara Daniel, Grand reporter à L’Obs
- Éric Delbecque, spécialiste en sécurité intérieure Auteur des Silencieux
- François Durpaire, historien des États-Unis, Cergy Paris université
- Sonia Dridi, correspondante aux États-Unis pour France 24
Présenté par : Bruno Duvic