Santé : quand les urgences ferment...
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" Huit fermetures ". Par ces quelques mots ce matin, l'aveu du ministre de la Santé, François Braun, concernant les urgences forcées de baisser le rideau. Jusqu'à présent, le ministre réfutait toute fermeture, n'évoquant qu'un accès régulé des patients dans certains services. La saturation des hôpitaux est problématique en France depuis plusieurs années, et les pénuries de soignants, plus fortes encore depuis la crise covid, ne permettent plus aux établissements de tenir. Entre démissions et problèmes de recrutements, le manque est criant.
Aux urgences d'Abbeville, dans la Somme, le personnel est au bord du craquage. Proche de la côte picarde, l'établissement reçoit un afflux de patients en cette période de vacances. Les lits s'accumulent dans les couloirs et les soignants présents, trop peu nombreux, courent pour répondre à la demande.
Dans ce contexte, certains hôpitaux expérimentent de nouveaux fonctionnements. Dans la Sarthe, des unités mobiles vont directement soigner les patients directement sur le terrain. Une méthode qui permett au personnel de sortir de l'essoreuse hospitalière. Cette alternative est une des 41 recommandations de la " mission flash " remises à Elisabeth Borne pour que ces services passent l'été.
Autre problème sanitaire en France depuis quelques semaines : la variole du singe, aussi appelée monkeypox. Avec plus de 2400 cas confirmés au 4 août, l'épidémie ne cesse de s'accélérer, touchant à majoritairement des gays, surtout en Ile-de-France. " Une épidémie, c'est une course de vitesse", alerte le directeur général de l'association AIDES, Marc Dixneuf, pour les pouvoirs publics ne prennent pas suffisamment la mesure de l'urgence vaccinale.
Car les personnes à risques (la population LGBT+ et les travailleurs du sexe notamment) peinent à trouver des créneaux disponibles. Et entre le délai entre les doses qui s'allongent, les vaccins périmées à Brest ou la défaillance dans la chaîne du froid à Paris, les colères montent. La peur surtout, face à une maladie " qui se voit " et réputée extrêmement douloureuse. En attendant, certains choisissent l'abstinence sexuelle pour ne prendre aucun risque.
Alors, que peut l'Etat pour soutenir au plus vite les urgences sous tension ? Les unités mobiles peuvent-elles soulager durablement les hôpitaux ? L'Etat a t-il pris au sérieux le danger de la variole du singe ?
Invités :
- Karine Lacombre, cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine (Paris)
- Enrique Casalino, infectiologue, chef du département des urgences à l'hôpital Bichat (Paris)
- Benjamin Rossi, infectiologue à l'hôpital Robert Ballanger (Seine-Saint-Denis)
- Caroline Tourbe, journaliste sciences et médecine au Point
Présenté par : Bruno Duvic