Ukraine : le spectre d'une catastrophe nucléaire
C dans l'air- 1 h 6 min
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Bruno Duvic décrypte l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
C'est l’inquiétude qui monte. Le risque, dans le sud de l'Ukraine, d'une catastrophe nucléaire à Zaporijia, la plus grande centrale d'Europe. Une possibilité clairement envisagée par l'Organisation des Nations Unies. En fin de semaine dernière, plusieurs frappes ont visé les secteurs proches des réacteurs. Une attaque "suicidaire", selon Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU.
De leur côté, Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité des bombardements et le flou règne sur la responsabilité des deux belligérants. Aucune source indépendante ne peut en effet confirmer qui des deux attaque la zone. Le spectre d'un nouveau Tchernobyl est lui clairement évoqué par le président Zelensky.
Dans cette région toujours, les Russes préparent un référendum pour un potentiel rattachement à la Russie. Justifier l'annexion du territoire par ce moyen serait un scénario comparable à ce qui a été fait en Crimée en 2014. Pendant ce temps, sur le front, aucune trêve estivale. Les combats continuent de faire rage. À Kherson, au bord de la mer Noire, les autorités ukrainiennes ont même annoncé vouloir reprendre la ville d’ici septembre.
Loin du front, en "seconde ligne", d'autres héros de guerre. Dans les trains du pays, qui ne se sont jamais arrêtés depuis le début du conflit, les conducteurs et membres du personnel permettent à la population de fuir le pays, d'y revenir aussi. Le rail ukrainien joue en somme un rôle vital dans l’évacuation des civils, dans le transport des troupes et le passage des marchandises aussi.
Enfin, pour certains réfugiés installés en France, la proximité avec des touristes russes, de passage en France, peut être une difficulté psychologique supplémentaire pour ceux qui ont trouvé un travail dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Loin de leurs proches restés pour se battre, l’intégration, l’apprentissage de la langue sont toujours difficiles même après plusieurs mois passés en France.
Alors, comment peut-on faire arrêter les attaques près de la centrale de Zaporijia ? Où en est-on réellement sur le front ? Quels risques encourent les héros de deuxième ligne ? Comment s'intègrent les réfugiés ukrainiens en France ?
- Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique
- Marie Dumoulin, directrice du programme "Europe élargie" ECFR (European Council on Foreign Relations)
- Gallagher Fenwick, grand reporter, auteur de "Volodymyr Zelensky : l’Ukraine dans le sang"
- Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales à France Inter
- Bruno Chareyron, (par Skype) ingénieur en physique nucléaire, directeur du laboratoire de la CRIIRAD
Présenté par : Bruno Duvic