Macron / Mélenchon : ils sonnent la charge !
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 6h C dans l'air Barnier : un mois dans l'enfer de Matignon... et de l'Assemblée diffusé le 25/10 | 1 h 4 min
Alors que les résultats du premier tour des élections législatives les ont placées au coude-à-coude, la Nupes et la coalition présidentielle ont débuté dès dimanche soir un duel, en s'affrontant notamment sur leurs programmes économiques respectifs. La Nupes accuse Emmanuel Macron de se préparer à augmenter une part de la TVA pour trouver les 80 milliards nécessaires pour ramener les déficits sous la fameuse barre des 3 % du PIB et appelle le gouvernement à "clarifier" la situation.
Le gouvernement affirme de son côté qu’il n’y a pas de programme caché, ni de non-dit. Que l’objectif est bien de réduire les déficits à 3 % d’ici 2027, mais sans augmentation de la TVA. Le programme d'Emmanuel Macron prévoirait au contraire de nouvelles baisses d'impôt de l’ordre de 15 milliards sur le quinquennat et ces réductions des prélèvements seraient essentiellement financées par des économies, mais sans en dire plus. Le gouvernement a surtout choisi de répondre par l’offensive, en attaquant le programme économique de la Nupes. La Première ministre Élisabeth Borne a traité Jean-Luc Mélenchon, non pas de futur Premier ministre, mais de premier menteur, et le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a estimé que son programme conduirait notre pays à la "faillite".
Des accusations que la coalition de gauche conteste également mettant en avant le soutien dans une tribune ces derniers jours de plus de 170 économistes de renom dont Thomas Piketty, Gabriel Zucman et Jacques Généreux et s’élève contre l’absence de débat de fond avec l’exécutif. Ainsi Jean-Luc Mélenchon a affirmé ce mardi que la Première ministre Elisabeth Borne avait "refusé le débat" public qu'il lui proposait entre les deux tours des élections législatives, et s’est inquiété que la "campagne se limite aux outrances" de ses lieutenants. Quant au sujet des attaques du gouvernement contre la Nupes sur le volet économique, l’actuel député des Bouches-du-Rhône a répondu : "Le chaos, c’est lui". "On ne va pas se priver d’interpeller Emmanuel Macron sur son budget caché. Il nous reproche de vouloir trop dépenser mais lui s’est engagé auprès de l’Europe à ramener le déficit du pays à 3 %, ce qui représente 80 milliards d’euros" a-t-il expliqué, avançant que le gouvernement finira par "augmenter la TVA".
Parallèlement sur le terrain, les candidats en course cherchent à convaincre les électeurs de leurs adversaires défaits au premier tour mais aussi les abstentionnistes pour l'emporter. Car comme en 2017, plus de la moitié des électeurs ne sont pas allés voter dimanche dernier. La participation a même diminué de plus d'un point en cinq ans, atteignant un niveau jamais vu dans l'histoire de la Ve République. La participation, notamment celle des jeunes qui se sont fortement abstenus au premier tour, sera l’une des clés des résultats des législatives ce dimanche 19 juin. Jean-Luc Mélenchon s’est d’ailleurs adressé à eux hier soir : "Ce n'est pas la peine de venir râler sur Parcoursup si après, on ne vote pas pour ceux qui veulent l'abolir (…) Puisque nous partageons le souci de la planète, c'est le moment d'envoyer des gens à l'Assemblée nationale qui vont s'y prendre pour de bon et pour de vrai".
Alors la bataille des programmes économiques est-elle lancée ? Que proposent la Nupes et la coalition présidentielle ? Quelles sont les consignes de vote des formations politiques pour le second tour ? Pourquoi l’abstention était-elle très élevée au 1er tour des législatives, notamment chez les jeunes ?
Invités :
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Nathalie Mauret, journaliste politique - Groupe de presse régionale - Ebra
- Caroline Vigoureux, journaliste - l'Opinion
- Jérôme Fourquet, directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP et auteur de "La France sous nos yeux"