Ukraine : Biden sort l’artillerie lourde
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Au 50e jour de l’invasion russe en Ukraine, les Etats-Unis ont décidé, pour la première fois, de livrer des armes lourdes à Kiev. Le président américain qui rechignait jusqu’à présent à envoyer tous les équipements réclamés par son homologue ukrainien, faisant valoir que cela risquerait de faire des Américains une partie prenante à la guerre, a finalement autorisé mercredi l’envoi d’armes offensives dans la nouvelle tranche d’aide débloquée d’une valeur de 800 millions de dollars. Ce revirement stratégique américain survient alors que chaque jour, on mesure un peu plus l’ampleur du carnage. Joe Biden n’hésitant plus a accusé Vladimir Poutine de mener un génocide en Ukraine quand le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a qualifié lui l’Ukraine de véritable "scène de crime".
Jugeant "inacceptable" que Joe Biden accuse son homologue russe Vladimir Poutine de "génocide" en Ukraine, le Kremlin entend poursuivre «ses plans » en Ukraine et menace désormais d'activer son arsenal nucléaire en mer Baltique, si la Finlande et la Suède intègrent l'Otan, un scénario vu d’un très mauvais œil par la Russie sur lequel les pays scandinaves vont se prononcer "assez vite".
D’ici là, les forces russes poursuivent leur repositionnement vers l’est de l’Ukraine ainsi que la guerre d’information, cette fois autour du navire amiral de la flotte moscovite de la mer Noire. A-t-il été gravement endommagé, par une explosion que Moscou assure accidentelle ou par un tir de missile de l’armée ukrainienne ? En tout cas, le croiseur Moskva est ce jeudi en feu, et c’est un coup dur pour l’armée russe qui prépare un attaque massive dans le Donbas selon les services de renseignements ukrainiens.
Face à ce risque imminent, le président Zelensky avait de nouveau demandé hier des armes (avions de chasse, véhicules blindés, chars, système anti-missile) à ses alliés Occidentaux après avoir reçu à Kiev le président polonais et les chefs d'Etat des trois pays Baltes, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie, particulièrement inquiets des prochaines décisions du Kremlin, en particulier si celui-ci parvenait à s'extirper rapidement du bourbier ukrainien. Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'UE s’étaient déjà entendus pour augmenter les livraisons d'armes à l'Ukraine et avaient évoqué de nouvelles sanctions, notamment un embargo sur le pétrole russe. En réponse, Vladimir Poutine a accusé les Européens de "déstabiliser le marché" et a appelé ce jeudi à réorienter les exportations énergétiques russes de l'Europe vers l'Asie.
Alors pourquoi les Etats-Unis ont-ils décidé de livrer des armes lourdes à l’Ukraine ? Que signifie ce changement stratégique ? Quels sont les plans du Kremlin ? Les pays Baltes ont-ils raison de s’inquiéter ? L’UE peut-elle se passer rapidement du gaz et du pétrole russes ?
Invités :
- Général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN
- Pierre Haroche, chercheur en sécurité européenne - Institut de Recherche stratégique de l’École militaire
- Pascal Boniface, directeur de l’IRIS - Institut de Relations Internationales et Stratégiques
- Iryna Dmytrychyn, maîtresse de conférences à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé