Macron-Le Pen : un duel serré comme jamais
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Ce sera donc un duel Macron-Le Pen au second tour de la présidentielle, comme il y a cinq ans. Tous les deux ont terminé en tête des suffrages avec de meilleurs scores qu’en 2017, Emmanuel Macron recueillant 27,8 % des voix, Marine Le Pen 23,1 %, selon les résultats définitifs. Derrière Jean-Luc Mélenchon (22 %) manque de peu la qualification au deuxième tour. Troisième homme de scrutin, le candidat de l’Union populaire a acté hier soir sa défaite et immédiatement appelé à "ne pas donner une seule voix à Mme Le Pen". La majorité des autres candidats malheureux ont également dit souhaiter faire barrage à l’extrême droite. Yannick Jadot (4,6 %), Valérie Pécresse (4,8 %), Anne Hidalgo (1,8 %) et Jean-Luc Mélenchon façon donc front républicain, alors qu’en face Éric Zemmour (7,1 %) et Nicolas Dupont-Aignan (2,1 %) ont, eux, appelé à voter pour Marine Le Pen. Mais les électeurs suivront-ils les consignes de vote ?
Si l’affiche du deuxième tour est identique à celle de 2017, cette fois, l’issue du scrutin s’annonce beaucoup plus incertaine. Selon une étude d’opinion Ifop/Fiducial pour TF1 et LCI réalisée dimanche 10 avril, le soir du premier tour, Emmanuel Macron l'emporterait au second tour d'une courte tête : 51 % contre 49 % pour Marine Le Pen. Un écart de seulement deux points et dans la marge d’erreur, qui laisse planer une grande incertitude quant à l’issue du scrutin.
Les deux finalistes en sont conscients, l’une des clés du deuxième tour est entre les mains des électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Que feront-ils ? Resteront-ils à la maison ? Dès dimanche soir, Marine Le Pen a appelé "ceux qui n’ont pas voté" Macron à la "rejoindre" et a insisté sur son souhait de redonner de la place " aux personnes face au pouvoir de l’argent ", en mettant l’accent sur " la solidarité envers les plus vulnérables " et l’accession " à la retraite en bonne santé. " Le président-candidat en déplacement ce lundi dans le Nord a lui affirmé que son " projet doit être enrichi (…) Il faut pouvoir, sur des sujets comme l'écologie, le travail, entendre des voix qui ont été portées avec beaucoup de clarté ", a-t-il admis, avant de faire étape demain à Strasbourg où Jean-Luc Mélenchon a fait 35 %.
Autres électeurs courtisés dans cet entre-deux-tours : ceux de LR et du PS qui ont connu hier dans les urnes une déroute. Ni Anne Hidalgo, ni Valérie Pécresse n’atteignent les 5 % des voix. Un échec cuisant pour le parti Les Républicains qui menace désormais d’imploser et enchaîne ce lundi les réunions de crise.
Alors quelles leçons tirer de ce premier tour ? Qui sont les électeurs de Jean-Luc Mélenchon ? Quel avenir pour LR après la présidentielle ?
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de Fondapol - Fondation pour l’innovation politique
- Nathalie Mauret, journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra
- Neila Latrous, journaliste politique - France Info
- Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé