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Poutine : "mal informé"... et isolé ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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Au 38ème jour de l’invasion russe en Ukraine, les troupes Russes “se retirent rapidement” du Nord du pays, d’après les autorités ukrainiennes, pour se redéployer dans l’est et le sud du pays. Un changement tactique après une série de revers pour l'armée russe, qui apparaît de plus en plus fragilisée. D’après les services secrets britanniques et américains, le chef d'État Vladimir Poutine serait plus isolé que jamais au sein de son exécutif. Son état-major n’oserait plus lui dire ce qui se passe véritablement sur le champ de bataille. Tandis que les Ukrainiens affirment avoir libéré 11 localités de la région de Kherson, dans le Sud du pays, ainsi que les villages de Sloboda et Lukashivka, au sud de Chernihiv, de premiers cas de mutinerie apparaîtraient au sein de l’armée russe, prise de court par la résistance ukrainienne. Jeudi, à l'Université nationale australienne de Canberra, le chef de l'agence de renseignement britannique GCHQ, Jeremy Fleming, a estimé que ses services avaient "vu des soldats russes - à court d'armes et le moral en berne - refuser d'exécuter les ordres, saboter leur propre équipement et même abattre accidentellement leur propre avion". Jeudi, les soldats russes ont évacué la centrale de Tchernobyl après avoir reçu des "doses significatives" de radiations en creusant des tranchées sur le site, hautement contaminé, selon la compagnie nationale d'électricité ukrainienne, Energoatom. Petro Kotin, président de l’entreprise, a précisé que les Russes "sont entrés dans la forêt, le territoire le plus irradié pendant la catastrophe". Là où "les morceaux de combustible étaient tombés après l'explosion. Il y a aussi des lieux d'enfouissement de déchets nucléaires très radioactifs". Dans ces bois, l'armée russe construisaient des fortifications, là où la radioactivité est si élevée que des cas de "maladie" dus à la radioactivité auraient été recensés dans les rangs de l'envahisseur. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hélicoptères ukrainiens auraient mené un raid éclair sur le territoire russe. Le Kremlin a accusé l'Ukraine d'avoir mené une frappe aérienne contre un dépôt pétrolier à Belgorod, dans l'ouest de la Russie. Le gouvernement ukrainien n'a de son côté pas confirmé être à l'origine de l'attaque. Mais si c’était le cas, il s’agirait de la première attaque de l’aviation ukrainienne en territoire russe depuis le début du conflit. Un événement. En Ukraine, l’accès aux soins est une lutte quotidienne. À Lviv, grande ville de l’ouest du pays, les déplacés affluent pour se faire soigner. Dans les centres de premier secours, des citoyens sont formés à prodiguer les premiers soins. Ils apprennent par exemple à faire des garrots pour les blessés. Une aide psychologique est également apportée aux déplacés, dont certains sont en état de choc. Par ailleurs, la fuite des réfugiés se poursuit : ils sont désormais 4 millions à avoir quitté le pays, accueillis notamment dans la Hongrie voisine. Un remarquable élan de solidarité s’est créé face aux vagues de déplacés. Le très conservateur chef d’État Viktor Orban semble avoir opéré un virage à 180 degrés sur ce sujet de l’asile. "Tous ceux qui fuient l’Ukraine trouveront un ami en Hongrie", a-t-il promis dès le début de la guerre. Une position qui tranche avec la politique migratoire du pays lors de la crise de 2015, lors de laquelle des barbelés ont été installés aux frontières du pays. Dans quel état de désorganisation se trouve l’armée russe, et que prépare-t-elle? Comment expliquer tous ces revers, et un tel niveau d’impréparation ? Poutine est-il de plus en plus déconnecté de la réalité du champ de bataille, comme le prétendent les services de renseignements occidentaux ? Dans quelles conditions les Ukrainiens blessés ou traumatisés par les combats sont-ils soignés dans le pays ? Comment expliquer le revirement du hongrois Viktor Orban vis-à-vis des réfugiés ? Invités : - Pierre Haski, chroniqueur international - France Inter et L’Obs - Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès des Nations Unies - Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale - France 24 - Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
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Au 38ème jour de l’invasion russe en Ukraine, les troupes Russes “se retirent rapidement” du Nord du pays, d’après les autorités ukrainiennes, pour se redéployer dans l’est et le sud du pays. Un changement tactique après une série de revers pour l'armée russe, qui apparaît de plus en plus fragilisée. D’après les services secrets britanniques et américains, le chef d'État Vladimir Poutine serait plus isolé que jamais au sein de son exécutif. Son état-major n’oserait plus lui dire ce qui se passe véritablement sur le champ de bataille.
Tandis que les Ukrainiens affirment avoir libéré 11 localités de la région de Kherson, dans le Sud du pays, ainsi que les villages de Sloboda et Lukashivka, au sud de Chernihiv, de premiers cas de mutinerie apparaîtraient au sein de l’armée russe, prise de court par la résistance ukrainienne. Jeudi, à l'Université nationale australienne de Canberra, le chef de l'agence de renseignement britannique GCHQ, Jeremy Fleming, a estimé que ses services avaient "vu des soldats russes - à court d'armes et le moral en berne - refuser d'exécuter les ordres, saboter leur propre équipement et même abattre accidentellement leur propre avion".
Jeudi, les soldats russes ont évacué la centrale de Tchernobyl après avoir reçu des "doses significatives" de radiations en creusant des tranchées sur le site, hautement contaminé, selon la compagnie nationale d'électricité ukrainienne, Energoatom. Petro Kotin, président de l’entreprise, a précisé que les Russes "sont entrés dans la forêt, le territoire le plus irradié pendant la catastrophe". Là où "les morceaux de combustible étaient tombés après l'explosion. Il y a aussi des lieux d'enfouissement de déchets nucléaires très radioactifs". Dans ces bois, l'armée russe construisaient des fortifications, là où la radioactivité est si élevée que des cas de "maladie" dus à la radioactivité auraient été recensés dans les rangs de l'envahisseur.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hélicoptères ukrainiens auraient mené un raid éclair sur le territoire russe. Le Kremlin a accusé l'Ukraine d'avoir mené une frappe aérienne contre un dépôt pétrolier à Belgorod, dans l'ouest de la Russie. Le gouvernement ukrainien n'a de son côté pas confirmé être à l'origine de l'attaque. Mais si c’était le cas, il s’agirait de la première attaque de l’aviation ukrainienne en territoire russe depuis le début du conflit. Un événement.
En Ukraine, l’accès aux soins est une lutte quotidienne. À Lviv, grande ville de l’ouest du pays, les déplacés affluent pour se faire soigner. Dans les centres de premier secours, des citoyens sont formés à prodiguer les premiers soins. Ils apprennent par exemple à faire des garrots pour les blessés. Une aide psychologique est également apportée aux déplacés, dont certains sont en état de choc.
Par ailleurs, la fuite des réfugiés se poursuit : ils sont désormais 4 millions à avoir quitté le pays, accueillis notamment dans la Hongrie voisine. Un remarquable élan de solidarité s’est créé face aux vagues de déplacés. Le très conservateur chef d’État Viktor Orban semble avoir opéré un virage à 180 degrés sur ce sujet de l’asile. "Tous ceux qui fuient l’Ukraine trouveront un ami en Hongrie", a-t-il promis dès le début de la guerre. Une position qui tranche avec la politique migratoire du pays lors de la crise de 2015, lors de laquelle des barbelés ont été installés aux frontières du pays.
Dans quel état de désorganisation se trouve l’armée russe, et que prépare-t-elle? Comment expliquer tous ces revers, et un tel niveau d’impréparation ? Poutine est-il de plus en plus déconnecté de la réalité du champ de bataille, comme le prétendent les services de renseignements occidentaux ? Dans quelles conditions les Ukrainiens blessés ou traumatisés par les combats sont-ils soignés dans le pays ?
Comment expliquer le revirement du hongrois Viktor Orban vis-à-vis des réfugiés ?
Invités :
- Pierre Haski, chroniqueur international - France Inter et L’Obs
- Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès des Nations Unies
- Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale - France 24
- Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé