Face à Poutine : Jusqu’où ira l’OTAN ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Cela fait un mois que la Russie a lancé ses troupes sur l'Ukraine et qu'elle bombarde sans relâche les grandes villes du pays. Mais l'armée russe ne parvient pas à s'en emparer totalement car au sol, les contingents ne progressent plus. Par endroits, même, ils reculent. C'est le cas à Kiev. Les renseignements américains notent maintenant que l’armée russe commence à établir des positions défensives pour encercler pendant longtemps la capitale. L'offensive russe en Ukraine "s'enlise malgré toutes les destructions qu'elle provoque jour après jour" a estimé mercredi le chancelier allemand Olaf Scholz alors que plusieurs experts militaires évoquent "un point de bascule".
Jusqu’à présent, la seule ville prise par les Russes est Kherson dans le sud du pays. Ailleurs les frappes russes se poursuivent et le président ukrainien a accusé ce jeudi Moscou d’utiliser des "bombes au phosphore". "Ce matin (…), il y a eu des bombes russes au phosphore. Des adultes ont été tués et des enfants ont été tués à nouveau", a-t-il lancé dans un message vidéo publié sur son compte Telegram. Volodymyr Zelensky a par ailleurs demandé aux pays de l’Otan de fournir "une aide militaire sans restriction » à son pays, pour qu’il puisse faire face à l’armée russe que Kiev affronte pour l’instant « dans des conditions inégales".
Ce nouvel appel du chef d'État ukrainien survient alors que l’activité diplomatique est intense ce jeudi à Bruxelles. La journée est en effet rythmée par un enchaînement de sommets dans la ville, Otan, G7 et Conseil européen, en présence de Joe Biden. Le président américain a en effet décidé de laisser tomber les visioconférences et de venir en personne en Europe pour participer avec ses partenaires à ce marathon diplomatique, avant de se rendre en Pologne vendredi et samedi. Il y sera question de nouvelles sanctions, de l’aide militaire, du gaz et du pétrole russes mais aussi de l’accueil des réfugiés ukrainiens.
Selon l’ONU, dix millions de personnes ont quitté leurs foyers en Ukraine depuis le début de l’offensive russe dont près de 3,5 millions sont réfugiés à l’étranger, les deux-tiers en Pologne. En à peine trois semaines, le nombre de réfugiés surpasse ainsi les pics atteints sur une année entière au moment de la crise migratoire de 2015 et 2016. Il devance déjà celui de la guerre de Bosnie-Herzégovine dans les années 1993-1995. Les Etats-Unis se sont dit prêts ce jeudi à accueillir "100 000 réfugiés ukrainiens et autres personnes fuyant l’agression de la Russie".
Alors après un mois de conflit en Ukraine, où en sont les forces russes ? Que signifie la présence de Joe Biden en Europe ? Qu'attendent les États-Unis des réunions de l'Otan, du G7 et de l'Union européenne ? L’Europe peut-elle se passer du gaz et du pétrole russes ? Enfin comment organiser l’accueil des réfugiés ukrainiens ?
Invités :
- Bruno Tertrais, politologue, spécialiste géopolitique et stratégique, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS)
- Alexandra De Hoop Scheffer, politologue spécialiste des relations transatlantiques et de l’OTAN
- Marion Van Renterghem, grand reporter - L’Express
- Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie de septembre 2017 à décembre 2019
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé