Le Pen, Mélenchon… Ils s’y voient déjà !
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Dans trois semaines, les Français seront appelés à voter pour le premier tour de l'élection présidentielle 2022. D'après un dernier sondage Ifop,Emmanuel Macron reste le grand favori avec 29,5 % des intentions de vote soit presque cinq points de plus qu’avant le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier. Le président-candidat bénéficie dans l'enquête d’une avance de 11 points sur Marine Le Pen (18,5 %). La candidate d’extrême droite, mise en difficulté par la percée d’Éric Zemmour à l’automne puis à l’hiver dernier, conserve dans cette dernière ligne droite une assise solide dans les sondages, notamment grâce au soutien des catégories populaires (28 %). Et elle joue déjà le second tour. L’ancienne présidente du Rassemblement national refuse désormais les débats télévisés auxquels Emmanuel Macron ne participe pas et entend concurrencer Jean-Luc Mélenchon sur les thématiques sociales et la question du pouvoir d’achat dont elle a fait une priorité depuis son entrée en campagne.
Le candidat de l’Union populaire enregistre néanmoins une progression. Certains sondages créditent Jean-Luc Mélenchon de 13-14 % des suffrages et la plupart des études font désormais de lui le troisième homme du scrutin. L’intéressé qui organisait dimanche sa "marche pour la VIe République" à Paris, affirme qu’il est "dans la marge d’erreur", et tente d’imposer le vote Mélenchon comme une nécessité à gauche. Pour cela, le tribun et ses soutiens s'adressent aux électeurs tentés par Fabien Roussel, Yannick Jadot ou Anne Hidalgo mais aussi aux abstentionnistes qui s’annoncent très nombreux lors de ce scrutin.
En effet selon le dernier baromètre Ipsos - Sopra Steria, la part d’électeurs décidés à aller voter, 68%, reste très faible pour une élection présidentielle. Autrement dit, si le premier tour avait lieu dimanche, près d’un électeur sur trois (32 %) bouderait les urnes. Alors dans cette dernière ligne droite, le risque d’abstention record inquiète les candidats. Ainsi Marine Le Pen se dit plus "inquiète" face au risque d'abstention que face au refus de débattre d'Emmanuel Macron. De son côté, le candidat communiste Fabien Roussel a mis en garde vendredi Emmanuel Macron contre le risque qu'une campagne a minima n'aboutisse à une forte abstention au premier tour et une faible légitimité en cas de réélection au second. Raillé par ses concurrents pour son refus de venir boxer dans l'arène électorale et se confronter à eux lors d’échanges télévisés, le président-candidat poursuit lui sa stratégie : pas de débats avec ses concurrents, mais des échanges avec des Français dans un format qui rappelle le grand débat lancé pendant la crise des gilets jaunes.
Invités :
- Roland Cayrol, politologue - Directeur du Centre d’études et d’analyses (Cetan)
- Neila Latrous, journaliste politique - France info
- Nathalie Mauret, journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra
- Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé