Poutine frappe à l'ouest et défie l'OTAN
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Une nouvelle session de pourparlers entre responsables russes et ukrainiens se tient ce lundi, alors que le conflit s’est étendu ces derniers jours à l’ouest de l’Ukraine, aux portes de l’Otan, région jusqu’ici épargnée par les bombardements. Ainsi dans la nuit de samedi à dimanche les frappes russes ont visé la base militaire ukrainienne de Yavoriv, à 20 kilomètres de la frontière polonaise. Au moins 35 personnes sont décédées et 134 autres ont été blessées.
Le moment choisi et le lieu ciblé ne doivent rien au hasard. Associé à l’OTAN jusqu’au déclenchement de la guerre, le site servait depuis de plate-forme de livraison d’une partie de l’aide étrangère. Il a été bombardé alors que les États-Unis et l’Europe ont indiqué vendredi et samedi réfléchir à de nouvelles sanctions et vouloir renforcer leurs livraisons d’armes, afin d’aider la résistance ukrainienne à affronter l’armée russe. Le président ukrainien a de son côté de nouveau appelé l’Otan à instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de son pays sinon "les roquettes russes vont tomber" sur vos territoires, a-t-il prévenu.
Parallèlement, selon le New York Times de ce dimanche, la Russie aurait demandé l'aide économique et militaire de la Chine pour mener la guerre en Ukraine et contourner les sanctions occidentales. La Maison-Blanche s’en inquiète et le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, doit en parler ce lundi à Rome avec Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie. Vendredi, Joe Biden avait également prévenu la Russie qu’elle paierait "le prix fort" en cas de recours à des armes chimiques en Ukraine, tout en s'engageant à "éviter" une confrontation directe entre l'Otan et Moscou car elle provoquerait "la Troisième Guerre mondiale".
Pendant ce temps, en Ukraine, les troupes russes encerclent de plus en plus la capitale, la ville de Marioupol est toujours coupée du monde et les bombardement s’intensifient un peu partout dans le pays. Des millions de civils cherchent toujours à fuir les villes assiégées et des associations tentent de venir en aide aux groupes plus vulnérables, comme les enfants orphelins.
Partir quand c’est encore possible, c’est aussi l’option choisie par certains Russes. Ils ne fuient pas directement la guerre mais les conséquences des sanctions internationales et d'une éventuelle loi martiale. Ainsi à la gare d'Helsinki, en Finlande, les passagers russes affluent chaque jour depuis le début de la guerre. Un allé simple pour nombre de familles russes qui ont décidé de quitter le pays avant la prochaine fermeture des frontières.
Invité(e)s :
- Général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, professeur de stratégie à Sciences Po
- Antony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales – France Inter
- Élise Vincent, journaliste spécialiste des questions de défense - Le Monde
- Nicole Bacharan, politologue et historienne, spécialiste des États-Unis
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé