Ukraine : "Le pire est à venir" …
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Une semaine après le début de l'invasion russe en Ukraine, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français hier soir. Au cours d’une allocution d'un peu moins d’un quart d’heure, le chef de l'Etat a affirmé que la France "n'est pas en guerre contre la Russie", soulignant que dans ce conflit "la Russie n'est pas agressée, elle est l'agresseur". Il a prévenu que des temps difficiles étaient à venir en évoquant un "changement d'époque" et "le retour brutal du tragique dans l’Histoire". Le président de la République a également tenu à rappeler son soutien au peuple ukrainien dans cette guerre.
Sur le terrain, les combats se poursuivent et, même si la résistance est plus grande que les troupes russes ne l’avaient imaginée, ces dernières poursuivent leur avancée. La Russie a revendiqué hier matin s’être emparée de la ville de Kherson, non loin de la mer Noire, après d’intenses bombardements. Ce que les autorités ukrainiennes ont ensuite confirmé dans la nuit. A Marioupol, principal port ukrainien de la mer d'Azov, située au Sud-Est du pays, le centre-ville et des zones résidentielles ont été bombardés par l'armée russe, selon les autorités locales et des habitants. La situation s’y dégrade d’heure en heure. Kharkiv, la deuxième ville du pays, qui avait déjà été pilonnée mardi et mercredi, a de nouveau été bombardée toute la nuit, selon les autorités régionales. A Kiev, l’étau russe se resserre toujours un peu plus.
Alors que l’armée russe a encerclé plusieurs villes ukrainiennes qu’elle pilonne, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français, s’est aujourd’hui inquiété d’une possible montée en tension de la guerre. "On peut craindre une logique de siège", à laquelle "les Russes sont habitués", a mis en garde le chef de la diplomatie française à la télévision publique France 2. Il a estimé qu’il était "possible que le pire soit devant nous" dans le conflit en Ukraine. "Rappelez-vous Alep, Grozny", a-t-il lancé, en référence à ces deux villes en Syrie et en Tchétchénie anéanties par les bombes russes ces dernières décennies. Alors que la Russie poursuit son avancée militaire, de nouveaux pourparlers sont attendus dans la journée en Biélorussie. Un premier round de négociations entre la Russie et l'Ukraine s'était tenu lundi, mais n'avait pas abouti. L’espoir n’est pas beaucoup plus grand cette fois-ci.
Le nombre de réfugiés ne cesse d'augmenter au fil des jours. Une semaine après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, "nous avons assisté à l'exode d'un million de réfugiés vers les pays voisins", a annoncé, aujourd'hui, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés. Cette annonce intervient alors que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté hier, à une écrasante majorité, une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine". Sur les 193 membres que compte l’organisation internationale, 141 pays l’ont approuvé. Vladimir Poutine apparaît complètement isolé. Quatre États seulement, la Biélorussie, la Syrie, l’Erythrée et la Corée du Nord, l’ont soutenu lors du vote de l’Assemblée générale des Nations unies. Trente-cinq, dont la Chine, se sont abstenus.
Alors que les combats se poursuivent en Ukraine, la solidarité s’organise en France pour venir en aide aux civils. Aide financière, dons de produits de première nécessité, mise à disposition d’un logement... Plusieurs leviers sont mobilisés partout dans le pays.
Y a-t-il quelque chose à espérer du second round de négociations entre l’Ukraine et la Russie ? Poutine peut-il sortir de son isolement dans cette crise ? Comment les Français se mobilisent-ils pour venir en aide aux Ukrainiens ?
Invités :
- Pierre Haski, chroniqueur international - France Inter et L’Obs
- Général Jean-Paul Paloméros, ex-chef d'état-major de l'armée de l'air
- Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale - France 24
- Pierre Haroche, chercheur en sécurité européenne - Institut de Recherche stratégique de l’Ecole militaire.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé