Zemmour : la carte Trump
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Selon les équipes d'Éric Zemmour, le candidat d’extrême droite et l'ancien président des États-Unis ont discuté par téléphone lundi soir. L’ancien journaliste du Figaro qui est à l'initiative de ce coup de fil a expliqué ce mardi que cela lui paraissait intéressant "d’avoir son regard sur la campagne présidentielle française". "Il m’a dit de rester moi-même, que les médias allaient me qualifier de brutal, mais que je devais être sincère et je pense qu’il a raison", a également affirmé Eric Zemmour dont la campagne est souvent comparée à celle Donald Trump. Et pour cause.
Propos chocs, condamnations par la justice, tensions avec les journalistes, meetings émaillés d'incidents et de violences... La posture du candidat d’extrême-droite dans cette campagne ainsi que certaines de ses positions ne sont pas sans rappeler l’ancien locataire de la Maison-Blanche. Éric Zemmour a notamment réclamé récemment la construction d'un "mur" à "toutes les frontières" extérieures de l'Union européenne pour lutter contre l'immigration, rappelant la politique de Donald Trump avec le Mexique. Il s’est aussi élevé contre la culture du Woke, souvent fustigée par l’ancienne star de téléréalité lors de violentes diatribes à l’encontre du camp démocrate.
Avec cette conversation téléphonique, savamment préparée et mise en avant pas ses équipes, le patron de Reconquête cherche surtout à se donner une stature internationale. Lui qui a connu sur ce front les ratés de sa tournée promotionnelle à Londres et à Genève où il a été persona non grata, mais aussi à Budapest où son déplacement ne lui a pas permis d’obtenir un échange officiel avec Viktor Orban, le président hongrois. Il tente également ainsi de relancer sa campagne en séduisant l'électorat de droite après le pas de côté de Valérie Pécresse lors de son meeting au Zénith de Paris dimanche et en se démarquant de Marine Le Pen. En pleine campagne présidentielle en 2017, la candidate du RN s'était rendue à la Trump Tower dans l'espoir de rencontrer l'Américain mais elle n’y était pas parvenue.
Ce soutien du milliardaire survient alors que dans les sondages la candidature du polémiste est au coude-à-coude avec celle de Valérie Pécresse et est derrière celles de Marine Le Pen et Emmanuel Macron qui tarde à l’officialiser.
De son côté, Donald Trump bat également la campagne et il ne fait guère de doute qu’il n’a pas abandonné l’idée de diriger encore un jour son pays. Après s’être calmé pendant quelques semaines, il a repris avec les sorties médiatiques et ses interventions sur les médias au moment où la commission d'enquête parlementaire sur l'invasion du Capitole commençait ses travaux. Celle-ci poursuit ses investigations et vient d’obtenir par la Cour suprême le transfert de documents liés aux agissements de l'ancien président ce jour-là. Un revers pour Donald Trump qui s’y opposait depuis de longs mois. Mais le chantre de "Make America Great Again" tient désormais totalement le parti républicain, où il a fait le ménage, et il apparaît le mieux placé pour obtenir l'investiture, malgré ses déboires judiciaires. Et pour se faire entendre, celui qui a été banni de Twitter, Facebook et YouTube pour avoir incité ses partisans à la violence le 6 janvier 2021, s’apprête à lancer son réseau social Truth Social, le 21 février prochain.
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique, directeur de la rédaction - Franc-Tireur
- François Clemenceau, rédacteur en chef international - Le Journal du Dimanche
- Nicole Bacharan, politologue spécialiste des États-Unis, auteure de "Le monde selon Trump"
- Laure Mandeville, grand reporter - Le Figaro, auteure de "Qui est vraiment Donald Trump ?"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé