Chine, Russie, USA : ambiance glaciale sur les JO
C dans l'air- 1 h 5 min
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Ce vendredi 4 février à 13h, heure française, a été donné le coup d’envoi des 24e Jeux d’hiver au stade national de Pékin, plus connu sous le surnom de "Nid d'Oiseau" comme il y a quatorze ans pour les JO d’été. Un même lieu et un même chef de cérémonie, le réalisateur Zhang Yimou, qui cette année encore avait la lourde charge d’orchestrer le show dans un contexte cette fois bien différent de pandémie mondiale et de grand froid loin d’être seulement climatique.
Maintenus malgré l’épidémie de Covid-19, les Jeux d’hiver s’annoncent en effet déjà atypiques avec des sportifs et la presse qui évoluent sur place dans une bulle sanitaire totale afin d’éviter les contaminations, et tout contact avec la population locale. Tests Covid quotidiens, prises de température, chambres d’isolement pour les personnes positives, compétitions dans des stades sans public, seuls quelques "invités" sont prévus…La flamme olympique a connu de meilleurs moments. Les athlètes devront également composer avec un froid polaire dans les deux stations (Yanqing et Zhangjiakou) qui accueillent les épreuves de ski et de la neige 100 % artificielle.
Une ambiance glaciale que l’on retrouve également sur le terrain diplomatique. Les États-Unis, le Canada, l’Australie ou la Grande-Bretagne ont décidé d’un boycott diplomatique en raison du "génocide et des crimes contre l’humanité en cours au Xinjiang". Le régime communiste est accusé d’avoir persécuté et interné plus d’un million de Ouïghours, la minorité musulmane qui vit dans la région. Sans oublier le sort réservé aux opposants du régime, l’affaire de la joueuse de tennis Peng Shuai ou encore les tensions autour de Taïwan.
Résultat : dans la tribune officielle les rangs présidentiels étaient clairsemés ce vendredi et l’invité d’honneur de la cérémonie d’ouverture était Vladimir Poutine, en pleine crise ukrainienne. Le "couple" Xi Jinping-Vladimir Poutine qui s’est rencontré avant les festivités s’est dit opposé dans une déclaration commune "à tout élargissement futur de l'Otan" et a dénoncé "l'influence négative pour la paix et la stabilité" des Etats-Unis dans la région Asie-Pacifique. Cette fois, en Chine, les Jeux semblent résolument placés sous le signe du défi…
Invités :
- Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, spécialiste de la Chine
- Marie-Cécile Naves, politologue, directrice de recherche à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), autrice de "Le pouvoir du sport" publié aux éditions FYP.
- Stéphanie Balme, spécialiste de la Chine, professeure à Sciences Po et directrice de recherche au CERI
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance et enseignant à l’institut d’administration des entreprises de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne. Son dernier ouvrage, "Le grand basculement", est publié chez Robert Laffont.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé