Pécresse, Zemmour, Le Pen… 1 fauteuil pour 3
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À moins de trois mois de l'élection présidentielle, la bataille à droite fait rage entre Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Éric Zemmour pour s’imposer comme le meilleur opposant à Emmanuel Macron alors que l’issue du scrutin n’a jamais paru aussi incertaine. Selon le dernier Ipsos - Sopra Steria publié vendredi, le chef de l'État conforte sa large avance dans les intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle (26 %), malgré ses propos mardi sur les non-vaccinés, mais derrière la qualification pour le deuxième tour reste très serrée et disputée. Marine Le Pen (RN) devancerait ainsi d'une courte tête Valérie Pécresse (LR) avec 17 % des intentions de vote contre 16 % pour la présidente de la région Île-de-France qui voit ces derniers jours le souffle de la primaire retomber.
Distancé avec 12 % des intentions de vote contre 14 % le mois dernier, Éric Zemmour (Reconquête!) reste toutefois en embuscade. Le candidat d’extrême droite - qui assure être en difficulté pour trouver ses 500 parrainages - vient d’être rejoint par l'ancien numéro 2 des Républicains, Guillaume Peltier. Un ralliement qualifié de "tournant" par l’équipe de l’ex-polémiste qui a fait de l’union des droites l’un de ses mantras. Chez les Républicains, en revanche, on préfère minimiser : il s'agit plus d'un retour aux sources de Guillaume Peltier qu’une défection, en référence au parcours politique du député. Avant d'être un soutien à Nicolas Sarkozy, Guillaume Peltier a débuté au Front national, avant de rejoindre Philippe de Villiers.
En déplacement à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, Marine Le Pen a réagi en ironisant : "Là où Peltier passe, les campagnes trépassent". La candidate du Rassemblement national qui poursuit sur le terrain sa campagne de dédiabolisation, entend ces prochaines semaines lancer l’opération "5 000 marchés", au cours de laquelle elle et ses équipes, ainsi que les militants du RN, "sillonneront la France à la rencontre des Français".
De son côté, Valérie Pécresse réserve l'essentiel de ses attaques au président sortant et évoque peu l'extrême droite. Son objectif est clair : installer un duel avec Emmanuel Macron. "Aujourd'hui il y a deux candidats de gouvernement : le président de la République et moi", a-t-elle ainsi lancé mardi sur France 5. Donc quand Emmanuel Macron bouscule la droite en affirmant avoir "très envie d’emmerder" les non-vaccinés, elle réplique aussitôt sur le terrain de la sécurité en affirmant vouloir "ressortir le Kärcher" de Nicolas Sarkozy, "remisé à la cave par François Hollande et Emmanuel Macron depuis dix ans". Et son "conseiller autorité" Éric Ciotti revient à la charge lundi en fustigeant "un Waterloo sécuritaire" et en accusant le président d'avoir laissé la société "s’ensauvager" avec "une France Orange mécanique", en référence au film de Stanley Kubrick.
Alors après cette offensive des Républicains, le chef de l’État a choisi les Alpes-Maritimes pour défendre ce mardi son bilan dans la ville de Christian Estrosi, l’un de ses soutiens les plus droitiers. L’occasion également pour Emmanuel Macron de faire quelques promesses, avec au menu un doublement des forces de police sur le terrain d'ici 2030 et l’annonce d’un budget de la sécurité accru de 15 milliards d’euros sur cinq ans, dans le cadre d’un projet de loi qui sera présenté en conseil des ministres en mars.
Que faut-il retenir des annonces du chef de l’Etat sur la sécurité ? Quelles sont les stratégies de Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Éric Zemmour pour décrocher un ticket pour le deuxième tour de la présidentielle ? Enfin où en sont les candidats à droite et à gauche dans le recueil des 500 parrainages ?
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de Fondapol, Fondation pour l’innovation politique
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Nathalie Mauret, journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra
- Bernard Sananès, politologue – Président de l’Institut de sondages Elabe
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé