Tests, transports, écoles : la grande pagaille !
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Près de 410 000 personnes ont été testées positives ce lundi 3 janvier au Covid-19 dans le pays, du jamais-vu ! Une explosion des cas dont les effets se font ressentir dans de nombreux secteurs, notamment les transports, et qui touchent particulièrement les écoles où l’épidémie flambe : 9 200 classes sont ainsi fermées cette semaine. 47 453 élèves de la maternelle au lycée sont positifs, ainsi que 5 631 adultes. Par ailleurs, 75 000 élèves et 3 000 adultes sont à l'isolement car cas contacts.
La grande désorganisation d’Omicron commence par l’école avec des professeurs et personnels absents (car contaminés ou parce qu’ils doivent garder leurs enfants) et une grande pagaille côté élèves. Avec la multiplication des cas de Covid-19 et cas contacts un peu partout dans le pays se faire tester devient très compliqué et trouver des autotests l’est encore plus.
Alors à peine mis en œuvre lundi, le nouveau protocole sanitaire vient d’être légèrement assoupli à l’école. Désormais, les élèves n’auront plus à recommencer le parcours des trois tests si un nouveau cas de Covid-19 est détecté dans leur classe dans les sept jours suivant un premier cas. Une modification qui devrait alléger un peu l’organisation des parents. Car jusqu’ici, les élèves devaient réaliser un test PCR ou antigénique à chaque nouveau cas positif déclaré dans la classe, puis réaliser un autotest à J + 2 et J + 4 pour pouvoir continuer à suivre les cours en présentiel.
Néanmoins l’assouplissement n’empêche pas la colère de gronder. Deux syndicats d’enseignants viennent d’appeler à une grève nationale jeudi 13 janvier dans les écoles, collèges et Lycées. Ils entendent protester contre le protocole sanitaire actuellement en vigueur qu'ils jugent insuffisant et réclament "une école sécure sous Omicron".
Dans les hôpitaux, des inquiétudes se font également entendre alors que les arrêts maladies se multiplient chez les soignants et que le nombre de patients Covid-19 continue d’augmenter : 21 169 malades du Covid-19 sont désormais hospitalisés en France, dont 3 759 en soins critiques, en grande majorité non-vaccinés.
Des non-vaccinés qui sont clairement depuis plusieurs jours dans le viseur de l’exécutif. Emmanuel Macron a ainsi affirmé, ce vendredi, qu’il "assum[ait] totalement" les paroles qu’il a prononcées dans une interview publiée mardi par le journal Le Parisien, où il affirme son envie d’"emmerder" les non-vaccinés. "On peut s'émouvoir sur des formes d'expression qui paraissent familières que j'assume totalement", a ainsi déclaré le président de la République. "Je m'émeus de la situation dans laquelle nous sommes, la vraie fracture du pays est là, quand certains font de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan", a affirmé Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a également fait valoir sa "stratégie, qui est simple : vacciner, vacciner, vacciner", et argué que "c’est un mouvement complètement européen qui met des restrictions sur les personnes qui ne sont pas vaccinées".
Ces nouvelles déclarations du chef de l’Etat interviennent la veille de manifestations nationales anti-passe sanitaire dans le pays, et ce alors que le projet de loi adopté jeudi matin à l’Assemblée va être examiné lundi en commission au Sénat, et que l’idée d’une vaccination obligatoire fait son chemin dans l’Hexagone ainsi que chez nos voisins européens. Le gouvernement italien vient en effet de décider de rendre la vaccination obligatoire pour les personnes âgées de 50 ans et plus.
En France, Emmanuel Macron a rappelé son opposition à ce principe dans les colonnes du Parisien mardi mais plusieurs voix, dont celle de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, se disent favorables à une obligation vaccinale, sur le même modèle que l’Italie, la Grèce ou l’Autriche.
Alors comment éviter la désorganisation ?
Invités :
- Nicolas Berrod, journaliste Le Parisien Aujourd’hui en France
- Sophie Aurenche, journaliste en charge de la crise sanitaire chez RTL
- Gaëlle Fleitour, journaliste, chef de service adjointe Eco-social Ouest-France et auteur de "Le populisme"
- Bruno Megarbane, chef du service réanimation à l'Hôpital Lariboisière
- Antoine Flahault (en direct de Genève), épidémiologiste, auteur de "Covid, le bal masqué"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé