Omicron : le retour des décisions difficiles
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Le variant Omicron déferle sur l'Europe, épicentre mondial du rebond pandémique, et se propage de façon fulgurante actuellement en France. Cette nouvelle souche du SARS-CoV-2 est en train de faire grossir la 5e vague de Covid-19 qui frappe actuellement l'Hexagone. Plus de 100 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés en 24 heures dans le pays le jour de Noël et le taux d’incidence actuel n’a jamais été atteint dans le pays depuis le début de la pandémie : 700 cas pour 100 000 habitants en moyenne avec des situations assez contrastées suivant les régions. En Île-de-France, où le variant Omicron "est sans doute dominant" selon l’épidémiologiste Dominique Costagliola, les indicateurs battent des records, surtout à Paris où le taux d'incidence approche du seuil des 2000 cas pour 100 000 habitants, soit une progression de plus de 90 % en une semaine. En région Paca, où le taux d’incidence est également élevé, c’est Delta qui sature les réanimations des hôpitaux et entraîne depuis plusieurs jours un transfert de patients vers d’autres hôpitaux de France.
De quoi pousser l'exécutif à mettre en place de nouvelles mesures de freinage. Emmanuel Macron préside cet après-midi un nouveau Conseil de défense sanitaire en visioconférence depuis le fort de Brégançon. Mais le dilemme est de plus en plus complexe à mesure que les courbes grimpent : il faut lutter contre la propagation du virus sans pour autant paralyser à nouveau le pays. Quelles sont les pistes étudiées ? Parmi les sujets sur la table, il y a la question d’un couvre-feu pour le 31 décembre, celle d’une extension du port du masque en extérieur ou encore d’un report de la rentrée scolaire demandé par des médecins. Dans une tribune publiée par le JDD, 50 personnels de santé se disent "très inquiets" face au "niveau actuel de circulation virale du coronavirus parmi les enfants et adolescents en âge scolaire". Ils pointent aussi "les hospitalisations d’enfants en services conventionnels et en soins intensifs qui ont dépassé les pics de toutes les vagues précédentes, avec plus de 800 enfants de moins de 10 ans et 300 adolescents de 10 à 19 ans hospitalisés en six semaines" et ce alors qu’à New York où les hospitalisations ont quadruplé, les autorités sanitaires constatent que la moitié d’entre elles concerne des enfants de moins de 5 ans, qui ne sont donc pas encore en âge d’être vaccinés.
Pour l’instant, l’exécutif insiste sur la vaccination et mise sur une mesure forte connue depuis plusieurs jours : la mise en place d’un passe vaccinal. Le projet de loi le concernant doit être examiné lors d’un Conseil des ministres exceptionnel, réuni dans la foulée du Conseil de défense sanitaire. Il passera ensuite en commission à l’Assemblée nationale, avant d’aller au Sénat pour une entrée en vigueur avant le 15 du mois. Ainsi, pour accéder aux activités de loisirs, aux transports inter-régionaux, aux bars et aux restaurants, aux séminaires et foires professionnelles, il faudra être détenteur d’un schéma vaccinal complet. L’accès aux établissements et services de santé et médico-sociaux restera conditionné à la présentation d’un test négatif. Dans le texte il est aussi question des faux passes sanitaires qui s’avèrent très nombreux. Il prévoit notamment d'augmenter le montant des amendes pour les plus petites infractions, de 135 à 1000 euros, et de renforcer les pénalités contre les professionnels qui ne contrôleraient pas le passe à l'entrée de leurs établissements. En outre, le gouvernement envisagerait la création d’un "super passe" avec un test négatif en plus d’une vaccination complète pour certains lieux "à très fort risque", comme les discothèques.
Parmi les autres annonces pressenties, il y a également le renforcement du télétravail. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a demandé mercredi aux entreprises "de se préparer dès maintenant" à mettre en place "trois jours minimum" de bureau à domicile "pour les postes qui le permettent", "voire quatre quand c’est possible". Enfin, face à l’alerte émise jeudi par le Conseil scientifique, qui craint une "désorganisation" des secteurs essentiels de la société provoquée par l’explosion des cas contacts et de Covid-19, le gouvernement devrait revoir et harmoniser les règles d’isolement.
Alors quelles nouvelles mesures sont envisagées pour freiner Omicron ? Comment allons-nous commencer 2022 ? Et chez nos voisins européens, comment vont se dérouler les festivités de la Saint-Sylvestre ?
Invités :
- Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction - Le Parisien-Aujourd’hui en France
- Patrick Pelloux, médecin-urgentiste, président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUF)
- Christine Rouzioux, professeure émérite de virologie – Faculté de médecine Necker, membre de l’Académie de médecine et de pharmacie
- Pr. Djillali Annane, médecin, chef du service de réanimation - Hôpital Raymond-Poincaré de Garches
Présenté par : Axel de Tarlé