Déferlante omicron : "rien n’est exclu"
C dans l'air- 1 h 5 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 5h C dans l'air Missiles US, riposte russe... L'affolement général diffusé le 26/11 | 1 h 3 min
À trois jours du réveillon de Noël, le variant Omicron affole l’Europe et bouscule l’agenda du gouvernement, faisant planer à nouveau la menace de nouvelles restrictions. Hier, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a prévenu : "Rien n’est exclu". Pour l’heure, si à la différence de nos voisins européens, aucune nouvelle mesure de freinage n’est annoncée, l’exécutif a décidé d’accélérer car la situation se dégrade : 73 000 cas positifs hier dont un sur cinq avec Omicron, et le niveau 5 déjà déclenché dans les hôpitaux de la région PACA, ce qui veut dire que toutes les interventions non urgentes, non vitales sont déprogrammées et que les transferts de patients vers d’autres régions s’intensifient.
Dans ce contexte, le texte de loi visant à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal sera finalement présenté dès le lundi 27 décembre en Conseil des ministres pour un passage en commission deux jours plus tard et un examen au Parlement dès le 3 janvier 2022. Le dispositif qui rendrait obligatoire la vaccination pour toutes les personnes souhaitant se rendre dans un restaurant, un bar, un théâtre ou un cinéma pourrait donc entrer en vigueur au plus tard le 15 janvier, et non plus à la fin du mois, comme le prévoyait le calendrier annoncé initialement. Parallèlement, à partir de ce mercredi, la vaccination de tous les enfants de 5 à 11 ans est lancée et le gouvernement prévoit l’ouverture de 2 millions de créneaux de rendez-vous supplémentaires pour se faire vacciner d’ici à la fin de l’année. En revanche, pour l’instant, le passe sanitaire en entreprise est abandonné : "pas de consensus" sur le sujet ni chez les partenaires sociaux, ni chez les politiques. Mais "les discussions pourront potentiellement se poursuivre parmi les groupes parlementaires de la majorité, de l’opposition, d’ici à l’examen du texte" a expliqué hier Gabriel Attal. Et la jauge de télétravail préconisée va passer de deux à trois jours par semaine à trois à quatre jours.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a indiqué ce mercredi que la situation sanitaire serait réévaluée dès lundi "à la lumière de ce que nous avons pu constater chez nos voisins" et alors que partout dans le monde, les pays prennent de nouvelles mesures sanitaires face à l’émergence du variant Omicron. Israël vient par exemple d’ouvrir le droit à une quatrième dose pour les plus de 60 ans et le personnel médical, quatre mois après le précédent rappel. Aux États-Unis, où Omicron représenterait déjà 73,2 % des cas enregistrés la semaine dernière, Joe Biden a tenté, mardi, de rassurer les Américains, affirmant que leur pays était "prêt" et qu'il n'y avait pas de raison de "paniquer", du moins pour les personnes vaccinées. Le président des États-Unis a en effet tenu à mettre en garde les non-vaccinés, déclarant qu'ils avaient "de bonnes raisons d'être inquiets" et qu'il était de leur "devoir patriotique" de se faire vacciner.
Alors quelle est la situation sanitaire en France ? Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures de restriction dès lundi ? Pourquoi Israël envisage-t-il déjà une quatrième dose de vaccin ?
Invités :
- Dr. Patrick Pelloux, médecin urgentiste au SAMU de Paris - Président de l’AMUF Association des Médecins Urgentistes de France
- Neila Latrous, journaliste politique - France Info
- Sophie Aurenche, journaliste - RTL
- Nicolas Berrod, journaliste – Le Parisien
- Pr Antoine Flahault, épidémiologiste, directeur de l'Institut de santé globale - Université de Genève
Présenté par : Bruno Duvic