A 5 jours de Noël…la sidération Omicron !
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A quelques jours du Réveillon et au moment où les cas dus au variant omicron s’envolent, plusieurs pays européens ont pris des mesures drastiques : les Danois sont privés de loisirs, les Irlandais vivent sous couvre-feu, le reconfinement a été décrété au Pays-Bas, et en Allemagne, les experts qui conseillent le gouvernement préconisent de nouvelles mesures d'urgence. En France, rien de tout cela. L’exécutif mise pour l’instant sur la responsabilité et la prudence des Français ainsi que sur la vaccination avec un passe vaccinal en remplacement du passe sanitaire pour la rentrée 2022. Le gouvernement souhaite le faire adopter au Parlement fin janvier et le faire appliquer dans la foulée.
Sans vaccin, les Français non-vaccinés ne pourraient alors plus, une fois la loi promulguée, se rendre dans les bars, les cafés, les restaurants, les théâtres, les cinémas, puisque le test anti-Covid-19 ne fera plus office de sésame. "C’est simple, c’est clair, c’est limpide, c’est assumé, nous voulons que les Français se fassent vacciner". "Le passe vaccinal est une forme déguisée d’obligation vaccinale, mais c’est plus efficace", a expliqué Olivier Véran, ce samedi, ajoutant "on n’a plus le choix". Le ministre de la Santé a également ouvert la voie à un passe sanitaire pour se rendre sur son lieu de travail. "On ne peut pas empêcher les gens de travailler s’ils ne sont pas vaccinés, mais on peut exiger d’eux qu’ils fassent un test. Cela fait partie des questions qui doivent être posées", a affirmé Olivier Véran.
La ministre du Travail Élisabeth Borne a d’ailleurs discuté de cette possibilité de passe sanitaire au travail ce lundi, avec les partenaires sociaux. Les syndicats y sont opposés et le patronat s’inquiète des modalités d'application. Alors faudra-t-il présenter la preuve de son vaccin ou un test négatif pour aller travailler ? Si pour l’heure "rien n’est tranché" temporise la ministre du Travail, le débat sur le passe vaccinal s’annonce déjà houleux au Parlement. Comme en témoignent les premières réactions politiques.
La candidate du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a dénoncé "un plus grand enfermement des Français" et a déploré une menace quant à la "perte de plus en plus lourde de nos libertés individuelles". Éric Zemmour a accusé dans une tribune sur le site de L’Opinion "Emmanuel Macron et son gouvernement d’instrumentaliser la crise sanitaire" à des "fins politiciennes", voyant dans le passe sanitaire ou vaccinal une mesure "de restriction des libertés individuelles". La candidate LR Valérie Pécresse a, pour sa part, critiqué l'impréparation du gouvernement et a appelé à "repousser d'une semaine la rentrée scolaire pour protéger les Français". En déplacement aux Antilles, avec Jean-Luc Mélenchon, la députée LFI du Val-de-Marne, Mathilde Panot, a de son côté annoncé que le 13 janvier, lors de la niche parlementaire, "nous allons présenter un texte qui veut enlever le pouvoir sanitaire à Emmanuel Macron et qui mettra fin au passe sanitaire et au passe vaccinal". Quand chez les écologistes, on estime que le passe vaccinal arrivera trop tard. "Le texte pourrait être adopté fin janvier (...), la vague que certains spécialistes appellent un tsunami, c'est maintenant", a expliqué Yannick Jadot. Mais "si le Conseil scientifique dit qu'il faut aller vers la vaccination obligatoire, je le suivrai", a-t-il précisé. Enfin Stéphane Troussel, porte-parole de la candidate socialiste Anne Hidalgo, a lui de nouveau plaidé pour une obligation vaccinale générale, jugeant que cela "aurait été beaucoup plus simple et beaucoup plus clair" qu'un passe vaccinal, symbole d'une "infantilisation permanente des Français".
Alors quelle est la situation sanitaire en France ? Contagiosité, mortalité, résistance aux vaccins… Que sait-on sur le variant Omicron ? Quelle est la différence entre le passe sanitaire et le passe vaccinal ? Où quand et comment ce dernier pourrait-il s'appliquer ? Faudra-t-il bientôt un passe sanitaire pour aller travailler ?
Invités :
- Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne université – co-fondateur du réseau Obépine
- Pr. Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses - Hôpital Saint-Louis, membre de l’Académie de Médecine
- Claire Gatinois, journaliste au service politique – Le Monde
- Pr. Bertrand Guidet, chef du service de réanimation - Hôpital Saint-Antoine
- Pr. Antoine Flahault, épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève
Présenté par : Caroline Roux