Boris Johnson et le cauchemar Omicron
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La fin de l'année tourne au cauchemar pour Boris Johnson. Embourbé depuis plusieurs semaines dans un scandale à rallonge sur la tenue, ou non, de plusieurs fêtes à Downing Street, l'année dernière, en pleine période de confinement, le dirigeant sur qui les affaires glissaient jusqu’alors sans trop de dommages voit sa cote de popularité s’effondrer et son autorité remise en question par ses troupes. Au plus bas dans les sondages depuis le début de son mandat, en juillet 2019, le Premier ministre britannique a connu la semaine dernière une fronde dans son propre camp au Parlement, un fiasco électoral dans l’un des bastions du Parti conservateur et la démission surprise de son ministre du Brexit.
Lâché par David Frost, Boris Johnson s’enfonce un peu plus dans la crise en cette fin d’année et la question de son avenir politique est désormais posée par ses opposants politiques mais aussi dans son propre camp conservateur. L'union de seulement 54 députés conservateurs est nécessaire pour renverser le Premier ministre : si ces députés rédigent une lettre de défiance à son encontre, un processus pour trouver un remplaçant peut être lancé. Et dans la presse, les rumeurs galopent sur une éventuelle compétition interne pour le remplacer alors que les scandales s'accumulent, l'inflation s'envole et les contaminations au variant Omicron s'emballent de manière spectaculaire, chamboulant les plans de Noël des Britanniques.
Les scientifiques britanniques qui conseillent les autorités ont averti samedi soir que le nombre de nouvelles infections par jour pourrait atteindre entre 600 000 et deux millions d’infections d’ici la fin du mois, si de nouvelles mesures ne sont pas prises immédiatement. Selon les experts, les admissions à l’hôpital pourraient culminer entre 3 000 et 10 000 par jour, tandis que le nombre de décès pourrait grimper entre 600 et 6 000 quotidiennement. Mais des députés conservateurs s’opposent à toutes nouvelles restrictions car ils refusent de restreindre les libertés individuelles et collectives. Alors, Boris Johnson a convoqué une réunion de son cabinet lundi. Et face à la pression de ses ministres, il a décidé de temporiser : « Nous sommes d'accord sur le fait que nous devons dorénavant consulter les données en permanence, heure par heure, a déclaré le Premier ministre. Et malheureusement, je dois vous dire que nous devons nous réserver la possibilité de prendre d'autres mesures pour protéger le public. »
Pas de nouvelles mesures donc, malgré les 91 000 personnes testées positives rien que lundi, et un doublement observé des cas tous les deux-trois jours.
Invités :
- Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, institut de Relations Internationales et Stratégiques
- Rym Momtaz, correspondante à Paris, spécialiste des politiques européennes "Politico Europe"
- Jon Henley, grand reporter - The Guardian
- Camille Neveux, grand reporter au service international - Journal du Dimanche
- Éric Albert, journaliste, correspondant à Londres - Le Monde
Présenté par : Caroline Roux