JO : Biden boycotte, Pékin s'énerve
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"Ne plus faire comme si de rien était". Dans la justification de son boycott des prochains JO de Pékin, la Maison Blanche pointe à nouveau du doigt les violations des droits humains par l'empire du Milieu. Une allusion à la province du Xinjiang évidemment, où la communauté Ouïghoure est persécutée depuis plusieurs années. Ce boycott, s'il est suivi par quatre autre pays (Canada, Nouvelle-Zélande, Australie, Royaume-Uni), ne convainc pour l'instant pas Emmanuel Macron. Le président de la République juge en effet cette décision "petite" puisque purement diplomatique, les athlètes américains étant tout de même envoyés aux compétitions.
À son Sommet pour la démocratie, Joe Biden a aussi fait le choix de ne pas inviter la Chine. Une façon de plus de souligner sa lutte contre les dictatures. Avec ce sommet, le président américain réunissait virtuellement cette semaine 110 pays et ONG. "Que les États-Unis s'autorisent à définir quel pays est démocratique et quel pays ne l'est pas relève d'une mentalité de Guerre froide", a alors répondu l'ambassadeur chinois aux États-Unis, Qin Gang.
En Europe, les défis face la Chine sont pris à bras le corps là aussi. Le 1er décembre dernier, Ursula von der Leyen a annoncé un plan de 300 milliards d'euros, intitulé Global Getaway, pour contrer les nouvelles "Routes de la soie" lancées par Xi Jinping depuis 2013. "Ce programme vise à tisser des liens et non à créer des dépendances", a expliqué la présidente de la Commission européenne, sans toutefois mentionner la Chine.
Le cas du Monténégro est un exemple récent de ces nouvelles dépendances à Pékin. La Chine y a financé un tronçon de 42 km d’autoroute. Lourdement endetté, l'état des Balkans a risqué de voir la Xi Jinping mettre la main sur une partie du pays. Pour endiguer cela, l’UE veut donc financer des infrastructures physiques permettant de renforcer les réseaux numériques, de transport et d’énergie.
Pendant ce temps-là, en Nouvelle-Calédonie, on vote ce dimanche 12 décembre une nouvelle fois pour ou contre l'indépendance. Un référendum suivi de près par Paris et... Pékin. Car un retrait de la France serait une aubaine pour la Chine. À travers d'éventuelles aides ou investissements dans les infrastructures, celle-ci pourrait accentuer son contrôle de la zone indo-Pacifique.
Alors, quelles conséquences peut avoir le boycott diplomatique des JO par certains états ? Comment l'Europe peut-elle lutter contre l'expansionnisme chinois ? La mainmise de Pékin sur la Nouvelle-Calédonie est-elle évitable en cas d'indépendance du territoire ?
Invités :
- Frédéric Encel, docteur en géopolitique
- Alice Ekman, analyste responsable de l'Asie à l'Institut des études de sécurité de l'Union européenne (IESUE)
- Sylvie Matelly. économiste et directrice adjointe de l’IRIS,
- Anthony Bellanger, journaliste et chroniqueur éditorialiste international - France Inter
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé