Pécresse : la droite peut-elle y croire ?
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Au lendemain du congrès des Républicains, et de sa désignation comme candidate pour l’élection présidentielle, Valérie Pécresse s'envole dans les sondages. Mardi pour la première fois, une enquête Elabe pour BFMTV et L’Express a donné la présidente du conseil régional d’Île-de-France gagnante au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron. Elle est créditée de 20 % d’intentions de vote au premier, soit 11 points de plus que dans la précédente étude de cet institut. Lundi, un sondage Ifop pour LCI et Le Figaro créditait la candidate LR de 17 % d’intentions de vote au premier tour, à jeu égal avec Marine Le Pen. Un résultat en hausse de 9 points par rapport à la précédente enquête, réalisée un mois plus tôt.
Une progression qui fait sourire sur les bancs de la droite. Mais pas question pour autant de crier victoire trop vite. L’histoire récente a montré que le soufflé peut aussi retomber rapidement. Ainsi lors de la dernière élection présidentielle, François Fillon avait gagné 10 points d’un coup, après avoir été désigné candidat de la droite. Scénario similaire pour Benoît Hamon qui avait effectué une percée après sa désignation par le Parti socialiste. Il avait même approché les 18 % d’intentions de vote avant finalement de réunir seulement 6 % des suffrages au premier tour du scrutin.
Alors pour l’heure, chez LR, l’objectif est surtout de ne pas casser la dynamique de la primaire. Et attention à ceux qui voudraient sortir du rang. Les deux vice-présidents de LR, Guillaume Peltier et Gaël Perdriau, ont été démis mardi de leur fonction à l’issue du comité stratégie du parti. Le premier pour avoir déclaré qu’il n’était "pas insensible" au discours d’Éric Zemmour en publiant un tweet après le meeting du candidat d’extrême droite à Villepinte. Le second pour avoir annoncé sur RTL qu’il ne voterait pas pour Valérie Pécresse, ni Éric Ciotti. Désormais chez LR le mot d’ordre est clair : « Tous derrière Pécresse » pour battre Emmanuel Macron.
Du côté de la macronie, si l’on s’attendait plutôt à affronter Xavier Bertrand ou Michel Barnier, la riposte ne s’est également pas fait attendre. Certains, comme Gabriel Attal, ont mis en avant les accents "droitiers" ou conservateurs de Valérie Pécresse, rappelant le soutien passé de la candidate LR à la Manif pour tous. Le patron des députés LREM Christophe Castaner a lui ciblé la candidate d'une "droite rabougrie, extrême-droitisée". Le député LREM Sacha Houlié a fustigé "un concentré du pire de la droite", raillant "le programme sur l'immigration de Ciotti, la vision "sociale" de Thatcher" ou encore "la même aversion pour la fonction publique que Fillon". A l'inverse, Bruno Le Maire a lâché qu'il est « possible que Valérie Pécresse soit plus proche d'Emmanuel Macron que d'Eric Ciotti ».
Alors qui est Valérie Pécresse ? Quel est son parcours politique et son programme ? Comment interpréter sa progression dans les sondages ? Enfin comment fonctionne le parrainage des candidats ?
Les invité(e)s :
- Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- Vanessa Schneider, grand reporter - Le Monde
- Marion Van Renterghem, grand reporter - L’Express
- Vincent Martigny, professeur en science politique, université de Nice et Ecole Polytechnique
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé