Pécresse : "la droite est de retour"... vraiment ?
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C’est désormais officiel, Valérie Pécresse portera la bannière des Républicains dans la course à l’Elysée. Elle a aujourd'hui été investie par le parti après avoir largement devancé son concurrent Éric Ciotti, en recueillant 60, 95% des suffrage.
La présidente de la région Île-de-France apparaissait comme la favorite du second tour après l'appel de nombreux élus à voter en sa faveur. Parmi eux, les trois candidats déchus au premier tour, Xavier Bertrand, Michel Barnier et Philippe Juvin.
Une nouvelle campagne débute donc pour le parti. Pour la candidate, "la droite républicaine est de retour. La droite des convictions. La droite des solutions. Notre rassemblement, je veux l’étendre à tous les Républicains sincères qui se reconnaîtront dans notre projet pour la France. Nous allons restaurer la fierté française et protéger les Français", a-t-elle déclaré, remerciant au passage ses adversaires malheureux.
Le perdant du congrès LR Eric Ciotti, a lui salué la campagne de son adversaire. "Valérie vient de gagner cette élection, elle a désormais l’immense responsabilité d’amener notre famille politique vers la victoire. Ta campagne a été digne, puissante et audacieuse", a-t-il déclaré avant d'ajouter : "Je veux, demain, que nous conduisions tous les deux ensemble ce grand combat".
Alors que le paysage politique s’est largement décanté cette semaine, reste encore pour les prétendants à l’investiture suprême à convaincre les électeurs. Mais cette échéance est encore loin de passionner tout le monde. A Carhaix, dans le Finistère, les jeunes regardent tout ça d'un œil un peu désabusé. Ils ont l’impression que personne, ni au gouvernement, ni dans l'opposition, ne s'intéresse à eux, notamment en matière d’emploi, de salaire, ou encore de mobilité. Les candidats auront donc du pain sur la planche pour ramener certains citoyens vers le vote.
L’autre fait politique de la semaine est l’officialisation de la candidature de l’ancien polémiste Éric Zemmour. Lui qui cherchait à se relancer après une séquence compliquée, ponctuée par un accrochage polémique à Marseille s’est à nouveau attiré de nombreuses critiques. En cause, son clip de campagne. Le candidat y a utilisé bon nombre d’extraits de films ou de vidéos, sans en demander l'autorisation aux créateurs. Plusieurs personnalités et ayants-droits, choqués de voir leur œuvre utilisée à des fins politiques, l’ont menacé de porter plainte. Le candidat s’est également emporté en direct à l’antenne de TF1 contre le journaliste Gilles Bouleau, l’accusant de ne pas l’avoir interrogé sur son programme.
Pour trouver un second souffle, Eric Zemmour compte donc sur son premier meeting prévu ce dimanche à Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Il veut faire une démonstration de force. Près de 19 000 personnes se seraient déjà inscrites pour assister à cette réunion publique. Mais depuis quelques jours, de nombreux internautes appellent à s’inscrire à ce meeting… sans s’y rendre, afin de "saboter" l’entrée en campagne du candidat d’extrême droite.
Entre Emmanuel Macron et les deux candidats d'extrême-droite Marine Le Pen et Eric Zemmour, Valérie Pécresse parviendra-t-elle à s'imposer ?
Comment ramener les citoyens vers le vote ?
Après une entrée en campagne compliquée, Eric Zemmour va-t-il redresser la barre ?
Invités :
- Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique - Les Échos
- Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération
- Pascal Perrineau, politologue - Professeur des universités à Sciences Po
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé