2022 : Zemmour se déclare, LR se décide
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Après plusieurs semaines d'une vraie-fausse campagne, Éric Zemmour a officialisé ce mardi 30 novembre sa candidature à l'élection présidentielle de 2022. "Mes chers compatriotes, (...) Il n'est plus temps de réformer la France, mais de la sauver. C’est pourquoi j’ai décidé de me présenter à l’élection présidentielle. J’ai donc décidé de solliciter vos suffrages pour devenir votre président de la République (...) Vive la République, et surtout vive la France !", a lancé le polémiste d’extrême droite dans une vidéo de près de 10 minutes publiée sur YouTube, dans laquelle il reprend les éléments visuels d’une scène bien connue, celle de l’appel du 18 juin du général de Gaulle : assis à un bureau, lisant ses notes face à un imposant micro. Le tout devant une bibliothèque, avec pour fond musical, l'allegretto de la 7e symphonie de Beethoven. Et pour illustrer les propos du candidat une vidéo choc représentant la France en proie à la violence, une France, selon lui, que l’on ne reconnaîtrait plus.
Sur le fond, l’ancien chroniqueur du Figaro et de CNews a attaqué pêle-mêle, les "gouvernants de droite comme de gauche", l’Union européenne, les juges, les technocrates, les journalistes, les "bien-pensants", les "islamogauchistes" ou encore les adeptes de la "théorie du genre", les accusant d’être responsables du "déclin de la France". Il a également insisté sur le "sentiment de dépossession" qui touche selon lui "tous" les Français, évoqué l'immigration, qui n'est d'après lui "pas la cause" de tous les problèmes mais qui "les aggrave tous", et distillé des éléments de la théorie du "grand remplacement" forgée par l’écrivain français d’extrême droite Renaud Camus. Selon lui, les gouvernants qui se sont succédé depuis "des décennies" ont "caché la réalité de notre remplacement" et conduit le pays sur un "chemin funeste". Ce pourquoi, assure-t-il "il a décidé de prendre notre destin en mains".
À quatre mois et demi de l’élection, l’ancien journaliste est cette fois lancé officiellement dans la course à l’Elysée après une précampagne électrique, et au moment où sa dynamique a semblé s'enrayer ces derniers jours, après une succession de revers, de défections et de polémiques : il doit en effet composer avec des soutiens politiques et financiers qui se désistent, des difficultés pour trouver les 500 parrainages, les polémiques dont celle du doigt d'honneur adressé ce week-end à une passante à Marseille, et des sondages en baisse. Une dernière enquête Harris Interractive pour Challenges crédite ce mardi Éric Zemmour de 13 % des intentions de vote, loin derrière Marine Le Pen (19 %). Le même institut de sondage le donnait à 18 % il y a seulement quelques semaines.
Invité du 20h de TF1 ce mardi soir, le désormais candidat mise beaucoup sur la séquence qui s'ouvre devant lui pour inverser la tendance dans les sondages et parasiter au passage le processus d’investiture en cours au sein des Républicains (LR), qui départagent de mercredi à samedi leurs cinq prétendants. Ces derniers se retrouveront d’ailleurs ce soir sur France 2 pour débattre avant le vote des militants. Un dernier débat décisif pour convaincre les indécis encore nombreux avant le Congrès. Quand du côté des écologistes, l'affaire Hulot a provoqué un séisme samedi, avec l'annonce du départ de Mathieu Orphelin, pièce maîtresse de la campagne présidentielle de Yannick Jadot. Le porte-parole dans la campagne présidentielle écologiste a été « mis en retrait d'office » à la suite de l'enquête d'Envoyé spécial sur Nicolas Hulot, dont il est proche. Il a toutefois fait comprendre qu'il comptait déjà partir à cause de tensions internes.
Invités
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique - Paris Match
- Camille Vigogne, journaliste politique - L’Express
- Aurélie Herbemont, journaliste politique - RTL
- Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé