Omnicron : "Un risque très élevé" pour le monde
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Le nouveau variant Omicron présente "un risque très élevé" au niveau mondial a alerté ce lundi l’OMS alors que de plus en plus de pays, en particulier en Europe, font état de cas avérés sur leur territoire. Découvert pour la première fois en Afrique du Sud la semaine dernière, ce variant du Covid-19 a déjà été détecté au Canada, en Australie, à Hong Kong, en Israël, en Allemagne, en République Tchèque, en Belgique, en Suisse, en Italie, aux Pays-Bas, au Danemark et au Royaume-Uni.
En France, "ce n’est plus qu’une question d’heure" a prévenu Olivier Véran. De fait, huit cas "possibles" ont été détectés, un séquençage est en cours mais l'analyse peut prendre "plusieurs jours" a expliqué le ministère. Les huit personnes ont séjourné en Afrique australe au cours des deux dernières semaines. Testées positives, elles ont été placées en quarantaine, comme leurs cas contacts. La France a également décidé, comme de nombreux pays dans le monde, de fermer ses frontières aux voyageurs venus d’Afrique australe (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Namibie et Eswatini). Quand d'autres ont opté pour des mesures encore plus draconiennes : Israël a décidé d’interdire l’entrée à tous les étrangers et le Maroc a suspendu tous les voyages aériens entrants en provenance du monde entier, pendant deux semaines à partir de ce lundi.
Face à l’inquiétude, le Conseil scientifique a donné une conférence de presse ce matin sur ce que l’on sait de ce nouveau variant. Pour l’heure beaucoup d’interrogations demeurent mais la fiche d’identité d’Omicron inquiète notamment à cause du nombre de mutations dans sa protéine Spike, la fameuse protéine qui permet au virus de pénétrer dans nos cellules. Seule affirmation à l’heure actuelle : Omicron "serait plus transmissible". En revanche, est-il plus dangereux ? Il est beaucoup "trop tôt pour l’affirmer" et cela peut prendre plusieurs semaines pour le déterminer, ont expliqué les scientifiques du Conseil et de l’OMS.
En attendant, le monde s’isole de l’Afrique australe et personne ne tient compte de l’appel de l’OMS pour que les frontières restent ouvertes. Ce qui pourrait, selon elle, dissuader de prochains pays de signaler de futurs variants. L’Afrique du Sud "a joué la transparence" et elle est en train de le payer a réagi le gouvernement sud-africain dénonçant des interdictions de voyager qui s’apparentent à "punir l’Afrique du Sud pour son séquençage génomique avancé et sa capacité à détecter de nouveaux variants plus rapidement". D’après le président sud-africain "l’émergence du variant Omicron devrait être un coup de semonce à l’attention du monde : l’inégalité vaccinale ne peut plus durer ainsi. Au lieu d’interdire les voyages, les pays riches devraient plutôt sans attendre soutenir les efforts des pays en développement pour accéder à suffisamment de vaccins et à les produire au bénéfice de leur population".
Des vaccins plutôt que la punition des frontières fermées ? Une réunion des ministres de la Santé du G7 a été convoquée en urgence, ce lundi, à Londres alors que la panique a gagné la planète et fait plonger ce week-end les bourses mondiales. Mais que sait-on vraiment de ce variant ? Est-il plus contagieux, plus dangereux ? Assombrit-il l’horizon économique ? La panique mondiale est-elle justifiée ?
Invités :
- Pr. Benjamin Davido, infectiologue et directeur de la médecine de crise du Covid-19, hôpital Raymond-Poincaré
- Pr. Christine Rouzioux, professeure émérite de virologie à la faculté de médecine Necker, membre de l’Académie de médecine et de pharmacie
- Nicolas Berrod, journaliste - Le Parisien-Aujourd’hui en France
- Dr. Faïza Bossy, médecin généraliste à Paris
- Pr. Antoine Flahault, épidémiologiste, directeur de l'Institut de santé globale - Université de Genève
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé