5e vague : qu’est-ce qui nous attend ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Plus de 30 000 nouvelles contaminations de Covid-19 en 24 heures, dont le Premier ministre Jean Castex et la ministre de l'Insertion Brigitte Klinkert, un taux d’incidence qui flambe dans l’Hexagone avec désormais cinq départements dépassant le "seuil d'alerte maximale" et une dizaine tout près, 6000 classes fermées… "Cette cinquième vague démarre de façon fulgurante" a affirmé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, alors que se tient ce mercredi à l’Elysée un nouveau Conseil de défense sanitaire. Des annonces doivent être faites demain, jeudi, par le ministre de la Santé Olivier Véran lors d’une conférence de presse après consultation cet après-midi des forces politiques du pays.
A ce stade, s’il n’est absolument pas question de reconfinement ou de couvre-feu, l’exécutif travaillerait sur un calendrier des rappels de vaccin. Vendredi, la Haute Autorité de santé (HAS) a préconisé d'injecter une dose de rappel (le plus souvent une troisième dose) dès 40 ans, six mois après la vaccination complète. Deux autres organismes consultatifs, le Conseil scientifique et le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, sont allés encore plus loin, envisageant un rappel pour tous les adultes, puisque l'efficacité des vaccins contre l'infection baisse avec le temps. Par ailleurs, le gouvernement pourrait décider un renforcement du pass sanitaire, des gestes barrières, du port du masque en intérieur comme en extérieur. La mise place de jauges dans certains lieux accueillant du public pourrait venir renforcer les mesures anti-Covid.
Mais est-ce que cela suffira à faire refluer la vague ? Les hôpitaux risquent-ils la saturation ? "Le flux d’hospitalisations a augmenté de 40 % sur la dernière semaine", a annoncé ce mercredi Gabriel Attal, mais pour le moment, "la situation est encore relativement contenue à l’hôpital". "Les modélisations dont nous disposons, si elles prévoient une hausse importante de la tension hospitalière au cours des prochaines semaines, estiment que nous pouvons éviter la submersion à condition de poursuivre et d’amplifier nos efforts dans la vaccination, dans les gestes barrières et dans le pass sanitaire", a-t-il expliqué alors que des voix appellent depuis plusieurs jours à prendre des mesures pour endiguer l’épidémie, les regards tournés vers nos voisins européens et notamment l’Allemagne.
Outre-Rhin, "la situation est hautement dramatique" et les restrictions actuelles "ne sont plus suffisantes" a confié Angela Merkel quelques jours après la mise en œuvre dans le pays d’un durcissement des mesures contre les non-vaccinés. De son côté, le ministre de la Santé a averti que ses compatriotes seront "vaccinés, guéris ou morts" d’ici la fin de l’hiver en raison de la flambée actuelle des infections au Covid-19 dans le pays, et les a appelés à se faire vacciner "urgemment". En Allemagne, où seulement 67,9 % de la population est complètement vaccinée, les unités de soins intensifs sont arrivées à saturation dans certains hôpitaux, notamment dans la Saxe, le Land a le taux de vaccination le plus bas du pays, avec un peu moins de 60 % de la population.
Alors quelle est la situation sanitaire en France et en Allemagne ? Masque, pass sanitaire, 3e dose... Comment le gouvernement compte-t-il "sauver les fêtes de fin d'année" ? Grande oubliée du débat politique qui fait rage depuis la rentrée dans la perspective de la présidentielle de 2022, la crise sanitaire s’immisce dans les discours des candidats. Que proposent-ils ? Et comment mener une campagne électorale au temps du Covid ?
Invités :
- Dr. Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la Fédération des Médecins de France, auteur de "Qui veut la peau de nos généralistes ?"
- Pr. Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses - Hôpital Saint-Louis, membre de l’Académie de médecine
- Nathalie Mauret, journaliste politique - Groupe de presse régionale "Ebra"
- Sophie Aurenche, rédactrice en chef – "RTL"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé