Énergie : un chèque de 100 euros... et après ?
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Une “indemnité inflation”, c’est finalement la solution annoncée hier soir par le Premier ministre pour faire face à l’augmentation du coût de la vie. 100 euros distribués à 38 millions de Français qui gagnent moins de 2000 euros nets par mois, avec ou sans voiture. Travailleurs, chômeurs, étudiants, retraités, fonctionnaires, indépendants, la moitié des Français seront concernés par cette aide ponctuelle. Il s’agira d’une « indemnité classes moyennes », a indiqué le chef du gouvernement, expliquant que le plafond retenu correspond au salaire hexagonal médian (1,6 smic). Versée automatiquement entre décembre (par les entreprises pour les salariés), et février 2022, elle ne sera soumise ni aux cotisations sociales ni à l’impôt sur le revenu.
Trois semaines après avoir présenté un bouclier tarifaire sur l’électricité et le gaz et décidé pour les foyers modestes d’une rallonge du chèque énergie, l’exécutif a choisi cette fois d’annoncer une mesure à spectre large, plutôt qu’un geste ciblant spécifiquement la question des carburants, pour répondre à la colère qui couve sur le pouvoir d’achat, première préoccupation des Français depuis la rentrée. “Le président de la République, c’est le président du pouvoir d’achat”, a d’ailleurs martelé Jean Castex sur le plateau de TF1.
Une position loin d’être partagée par l’opposition qui a multiplié, depuis l’annonce de cette mesure éminemment politique, les réactions caustiques : “100 balles et 1 mars. Et circulez, il n’y a rien d’autre à voir”, a fustigé Sandrine Rousseau, deuxième de la primaire écologiste. Le montant ? “Des miettes”, pour Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale. Quant à l’effet de la mesure, elle ne “règle rien” selon Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.
“Jean Castex, les gens sont étranglés par la hausse des prix des produits de première nécessité. Bloquez les prix au niveau avant la hausse. Bloquez ou partez si vous ne savez pas quoi faire”, a tonné de son côté Jean-Luc Mélenchon, le fondateur du parti, candidat à la présidentielle. “Trop peu, trop tard, dans la plus grande des improvisations, et aucune solution de moyen terme pour limiter la dépendance à la voiture. Urgence d’investir enfin dans les transports en commun et la rénovation thermique pour limiter les factures d’essence et d’énergie”, a estimé Julien Bayou, le secrétaire national d’Europe Ecologie - Les Verts.
La candidate du PS Anne Hidalgo souhaite, pour sa part, une baisse de la TVA, à 5,5 % le temps de la crise, ce qui permettrait d’avoir de l’essence à 1 euro le litre. Une proposition également défendue par Marine Le Pen. Selon la candidate d’extrême droite, c’est la mesure la plus “rapide” et la plus “juste” pour “rendre leur argent aux Français”. “Une solution de facilité” très coûteuse sur le long terme pour les finances publiques selon le ministre de l’Économie qui depuis plusieurs jours défendait la mise ne place d’un chèque carburant.
Finalement point de chèque carburant mais une indemnité pouvoir d’achat. Mais qui pourra bénéficier de cette aide ? Quid des entreprises ? Enfin, si en 2020, la capacité de production éolienne a progressé de 8 % en France, ce qui en fait la troisième source d’énergie. Le rythme de croissance est toutefois insuffisant par rapport aux objectifs fixés. Pourquoi ça coince ?
Invités :
- Fanny Guinochet, éditorialiste - France Info, La Tribune, spécialiste des questions économiques et sociales
- Erwan Benezet, journaliste en charge de l’énergie - Le Parisien-Aujourd’hui en France
- Maud Descamp, journaliste, chargée de l'énergie au service économique d’Europe 1.
- Soazig Quemener, rédactrice en chef du service politique - Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé