Victoire des talibans : retour du terrorisme ?
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Des scènes de chaos dans les rues de la capitale afghane… Dimanche 15 août, les Talibans ont envahi Kaboul et le palais présidentiel. Le président Ashraf Ghani avait fui le pays un peu plus tôt. "Les Talibans ont gagné", avait-il reconnu dans un message sur Facebook.
Des milliers d’hommes et de femmes se sont rués vers l’aéroport de la capitale pour tenter de fuir. Certains ont même essayé de s’agripper aux parois des avions en train de décoller. Emmanuel Macron a pris la parole, hier soir, à la télévision, pour évoquer cette crise. Il est revenu sur l’historique de cette guerre et a remercié tous les soldats français qui s’y étaient engagés entre 2001 et 2014. Puis, il a confirmé l’envoi de deux avions sur place pour les ressortissants français et les Afghans qui ont aidé la France. Mais, ce qui a créé la polémique, c’est cette phrase sur l’accueil des réfugiés afghans : ce dernier a déclaré que l'Europe ne pouvait pas "à elle seule assumer les conséquences de la situation actuelle" et devait "se protéger contre des flux migratoires irréguliers importants".
Tollé immédiat à gauche : les réactions politiques se sont enchainées. "Sidéré d’écouter Emmanuel Macron déclarant que les femmes, les hommes et les enfants qui fuient l’enfer des Talibans sont d’abord une menace, des "migrants irréguliers", avant d’être des victimes et potentiellement des réfugiés", a tweeté Yannick Jadot, candidat à la primaire EELV. "Macron au 20h ou comment rabougrir la France en une poignée de seconde", a déploré Adrien Quatennens, député LFI. "La France et l’Europe doivent être au rendez-vous de leurs valeurs, de leur histoire", a écrit Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Le hashtag #EmmanuelLePen a d’ailleurs été tweeté 12 000 fois dans la foulée de sa prise de parole. Le président américain Joe Biden s’est lui aussi exprimé un peu plus tard dans la soirée et a défendu fermement sa décision de retirer les troupes américains d’Afghanistan.
Depuis plusieurs années, des réfugiés Afghans se trouvent déjà sur le sol français. Pour certains, leurs familles se trouvent toujours là-bas et l’angoisse est immense de ne pas les revoir un jour. Les infos leur arrivent au compte-gouttes et, dans ce chaos généralisé, ils ne savent même pas où se trouvent leurs proches. Ils assistent, impuissants, à la prise du pouvoir des Talibans et en appellent à la communauté internationale qui s’écharpe déjà sur le sujet, à savoir accueillir ou non des réfugiés afghans dans leur pays.
"L'Afghanistan ne doit pas redevenir le sanctuaire du terrorisme", a aussi exhorté Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée. Les Talibans ont promis de ne pas organiser d'attaques en dehors de leurs frontières ainsi qu’un transfert pacifique du pouvoir. Mais, ils ont longtemps été liés à Al-Qaïda et ils continuent, aujourd’hui, d’entretenir des liens d’alliance avec le groupe terroriste.
Quelle est la situation en Afghanistan ? Quel avenir est réservé aux Afghans qui tentent de quitter leur pays ? Pour les réfugiés afghans, déjà partis, comment vont-ils retrouver leurs proches ? Quels sont les liens qu’entretiennent les Talibans avec Al-Qaïda ?
Invités :
- Anthony Bellanger, journaliste, spécialiste des questions internationales – France inter
- Wassim Nasr, journaliste spécialiste des mouvements djihadistes – France 24
- Margaux Benn, grand reporter
- Sonia Dridi, correspondante aux États-Unis
Présenté par : Axel de Tarlé