Forcenés : ces Français qui "pètent les plombs"
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La tension va pouvoir retomber en Dordogne, où une chasse à l’homme de grande ampleur a permis l’arrestation d’un forcené dangereux, activement recherché pour "tentative d'homicide." L’homme interpellé s’appelle Terry Dupin. Né en 1992, cet ancien militaire de 29 ans a tiré sur les gendarmes appelés pour un différend familial, sans faire de blessés. Dans la nuit de samedi à dimanche, il se serait rendu au domicile de son ex-compagne, où il a tiré sur le nouveau petit ami de celle-ci, sans le blesser. Le forcené a déjà été condamné à quatre reprises pour des violences conjugales au préjudice de la même victime, son ex-femme, avec lequel il a eu trois enfants.
Cet événement n’est pas isolé. Ces derniers mois, des faits similaires ont marqué l’actualité. Il y a deux semaines, Valentin Marcone, 29 ans, a pris la fuite dans une forêt des Cévennes. Il est accusé d’avoir préalablement tué avec préméditation son employeur et un de ses collègues dans une scierie. Il s’est depuis rendu et a été mis en examen pour assassinats. Fin décembre 2020, trois gendarmes ont été tués dans une intervention pour violence conjugale dans un hameau du Puy-de-Dôme. L'homme suspecté d'avoir ouvert le feu a été retrouvé mort. Selon le GIGN, le nombre d’événements de cette nature a fortement augmenté ces derniers temps.
Terry Dupin, suite à ses condamnations passées, était porteur d'un bracelet électronique pour des faits de violences conjugales. Il l’a toutefois enlevé pour retourner voir son ex-compagne avec les suites que l’on sait. Cette situation pose la question du fonctionnement et de l’efficacité de ce placement sous surveillance électronique mobile, introduit par la loi du 13 décembre 2005 sur la récidive des infractions pénales, avant son élargissement à la « rétention de sûreté » par la loi du 25 février 2008.
C’est dans ce contexte, où les questions de sécurité occupent le devant de la scène médiatique et politique, que Guillaume Peltier a créé la polémique hier avec une idée choc : le rétablissement d’une « cour de sûreté de la République », sorte de « justice exceptionnelle » pour condamner « sans appel possible » les individus radicalisés « sur la base de soupçons avérés ». Le numéro 2 de LR propose de soumettre cette proposition au « référendum » en cas de blocage du Conseil constitutionnel, garant des droits et des libertés. Une idée qui suscite des critiques, jusqu'au sein de LR.
Sa proposition a été vivement critiqué par des membres de la majorité, comme Roland Lescure, député des Français de l’étranger, qui a dénoncé une “honte absolue”, ou encore le patron du groupe des députés macronistes Christophe Castaner, qui a tancé Les Républicains qui, selon lui : « portent de plus en plus mal leur nom ». Les critiques sont également venues du propre camp de Peltier. « L’heure n'est pas aux prises de positions personnelles qui nuisent à tous mais à la mobilisation derrière nos candidats », a notamment twitté le président du parti, Christian Jacob, sans citer directement son numéro 2.
Invités :
- Damien Delseny, rédacteur en chef adjoint au Parisien- chef du service police justice
- Alain Bauer, professeur de criminologie
- Evelyne Sire-Marin, magistrate, présidente de chambre à la Cour d’appel de Versailles
- Boris Chaumette, psychiatre GHU Paris psychiatrie et neurosciences
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé