Vaccins : chacun cherche sa dose
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Une vaccination ouverte à tous les 50 ans et plus, et même sans limite d'âge quand il reste des doses la veille pour le lendemain : Emmanuel Macron a décidé d’ouvrir les vannes de la vaccination contre le Covid-19 la semaine prochaine, dans l'espoir d'accélérer la campagne avant les prochaines étapes de réouverture du pays.
Le chef de l’Etat, en annonçant il y a quelques semaines un déconfinement progressif (trop anticipé, pour beaucoup d’épidémiologistes), a fait le pari que le vaccin permettrait d’empêcher une quatrième vague et a fixé un premier objectif : 20 millions de personnes vaccinées d’ici la mi-mai. Mais pour cela, il faut que le calendrier de vaccination suive, et donc que la campagne soit très rapide et très suivie.
Pour l’instant, 16,7 millions de Français ont reçu au moins une injection et 7,1 millions ont reçu deux injections, selon un bilan du ministère de la santé publié mercredi. C’est près d’un tiers de la population majeure qui a reçu une première dose. Une proportion jugée par nombre de scientifiques encore insuffisante pour garantir une diminution de la circulation du virus qui demeure très importante dans le pays.
Santé publique France fait ainsi état jeudi de 21 712 nouveaux cas de Covid-19 en vingt-quatre heures, 26 985 patients hospitalisés dont 5 231 en réanimation. Des chiffres qui continuent de baisser, mais qui restent sur un niveau toujours élevé.
Dans ce contexte, le président de la République a réaffirmé sa volonté d’accélérer le rythme de la campagne vaccinale sur twitter jeudi avec un nouveau mantra : "Vacciner le jour. Vacciner la nuit. Vacciner le week-end. Vacciner les jours fériés". Dans les centres de vaccination qui fonctionnent déjà à flux tendus, on se dit prêt à monter en puissance, mais encore faut-il des doses. Alors que chez les moins de 50 ans l’impatience se fait entendre, y aura-t-il suffisamment de vaccins ?
Si cette question ne se pose pas aux Etats-Unis où plus de la moitié des Américains ont déjà reçu une première dose, la campagne ralentit néanmoins depuis début mai. Pour une raison simple : tous les adultes pressés d'être vaccinés ont vu leurs souhaits exaucés. Reste donc désormais à convaincre les plus réfractaires afin d'atteindre l'objectif de 70 % à 80 % de vaccinés permettant d’atteindre une immunité de groupe. Et pour cela, outre-Atlantique les chéquiers sont sortis.
Ainsi, en arborant leur carte de vaccination, les Américains peuvent se rendre dans de nombreuses chaînes alimentaires - comme Donuts Krispy Kreme - et se servir un donut, un hamburger ou encore une bière gratuite par jour jusqu'à la fin de l'année. Dans certains Etats comme dans le Michigan, des cartes cadeaux de 50 dollars sont offertes aux personnes vaccinées. En Virginie, les jeunes de 16 à 35 ans, désormais autorisés à se faire vacciner, perçoivent 100 dollars sur leur compte-épargne après l'injection. Enfin des taxis gratuits sont mis à disposition des personnes désireuses de se rendre dans un centre de vaccination et les entreprises de moins de 500 employés bénéficient d'une réduction d'impôts si elles facilitent la vaccination de leurs employés.
Parallèlement Washington s’est dit favorable à la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid pour pouvoir accélérer la production et la vaccination dans le monde. Alors qui peut se faire vacciner en France et à partir de quand ? Quelle est la situation sanitaire dans le pays ? Faut-il craindre une quatrième vague de Covid-19 cet été ? Enfin quels sont les signes du Covid-long ? Où en est la recherche ?
Invités :
-Jean-Michel CONSTANTIN - Chef de service anesthésie-réanimation à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière (AP-HP).
-Sophie AURENCHE - Journaliste en charge de la crise sanitaire - RTL
-Pr. Antoine FLAHAULT - Épidémiologiste, auteur de "Covid, le bal masqué"
Florence LAPICA - Médecin généraliste à Lyon, présidente du syndicat MG France en Rhône Alpes
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé, Antoine Flahault