Macron manœuvre, la droite panique
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Les grandes manœuvrent se poursuivent à droite. Après l'annonce par le Premier ministre dimanche du retrait de la liste LREM en Paca au profit de celle portée par le président sortant LR pour contrer un risque RN aux régionales, le dossier Muselier était ce matin examiné au siège du Parti Les républicains lors d’un comité stratégique. Et finalement pas d’exclusion, ni de nouvelle liste montée en urgence par LR. Ce matin, il semblait urgent à droite de calmer le jeu.
"Je fais confiance à Renaud Muselier pour remettre de la clarté", a ainsi assuré le président des Républicains Christian Jacob à l'issue de la réunion, assurant que le président de région avait été "sensible à nos arguments". Pas question donc de donner l’image d’une formation déjà fragile qui se déchirerait autour du cas Renaud Muselier. Le changement de ton est clair après le psychodrame de ce week-end. Le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, président des Républicains des Alpes-Maritimes mais aussi président de la commission nationale d'investiture des Républicains avait ainsi qualifié l’annonce de "coup de poignard dans le dos". Sur la même ligne, le maire de Cannes David Lisnard, avait lui évoqué "des arrangements politiciens qui réduisent le débat à un duel-duo mortifère LREM/RN" et en avait appelé à "une nouvelle offre claire pour notre pays."
Depuis à droite, on tente de temporiser. Mais plusieurs questions demeurent dont celle très sensible politiquement : y aura-t-il des membres de La République en marche sur la liste de Renaud Muselier ? Le président sortant de la région PACA a tenté d’apaiser les esprits hier : il ne prendra pas de ministre sur sa liste. Ce mardi, il a répété en sortant du siège de LR qu'il n'y aurait "pas d'accord d'appareil" sur sa liste et qu’un communiqué serait publié dans l’après-midi.
Le dossier est-il clos pour autant ? Des élus plaident toujours pour une liste LR concurrente au nom de la "clarté" quand d’autres ténors du parti pointent du doigt la responsabilité de la macronie dans cette affaire et dénoncent un tentative de "déstabilisation" à un an de la présidentielle. Car le coup est rude et dépasse le cadre des régionales. Il brouille, selon eux, la ligne stratégique des Républicains et place Marine Le Pen en principale opposante, réactivant la menace d'une fuite des électeurs de droite vers le RN et même vers LREM.
Or, dans les rangs des militants LR, la déception et la nostalgie des époques Chirac et Sarkozy se font entendre. Un peu déboussolés, ils apparaissent divisés sur la marche à suivre. Selon plusieurs sondages Elabe, quatre électeurs de François Fillon sur dix auraient ainsi toujours "confiance" en Emmanuel Macron et un sur deux estimerait que la présidente du RN a "de bonnes idées pour la France".
Alors l’alliance en Paca est-elle un séisme politique ? Peut-elle faire école ailleurs ? Enfin pourquoi la grande muette, ou plutôt certains de ses anciens membres, sortent-ils du silence dans un tribune ?
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol).
- Vanessa Schneider, grand reporter au journal Le Monde
- Brice Teinturier, directeur délégué de l’institut de sondages IPSOS
- Nathalie Mauret, journaliste politique au groupe de presse régionale Ebra
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé