AstraZeneca : la mauvaise réputation
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La campagne vaccinale française doit prendre un nouveau tournant en avril. Les autorités sanitaires comptent pour cela sur plus de doses : 12 millions au total sur le mois, dont 7,7 venant de l’alliance Pfizer-BioNTech. Sur plus de centres, aussi, grâce aux immenses vaccinodromes mis sur pied ces dernières semaines, à l’image de celui du Stade de France, à Saint-Denis, ou du Parc OL, à Lyon. Une production nationale de flacons débute aussi sur le territoire, ce qui doit permettre d’accélérer et d’accroître les livraisons.
Mais, dans le même temps, les Français sont de plus en plus méfiants vis-à-vis de certains vaccins et notamment de l’AstraZeneca depuis sa courte suspension, au mois de mars, à la suite de suspicions d’effets secondaires graves, mais rares, de thromboses atypiques chez des personnes vaccinées. Par précaution, plusieurs pays ont décidé de ne plus administrer ce sérum en dessous d’un certain âge, comme la France, l’Allemagne et le Canada. La Norvège et le Danemark ont même suspendu son utilisation pour l’instant. Cet après-midi, l’Agence européenne du médicament a expliqué qu’il existe un possible lien entre le vaccin et de très rares cas de caillots sanguins, mais que le rapport bénéfice-risque reste "positif".
Un avis partagé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui avait estimé hier que la balance risque-bénéfice continuait à peser "largement" en faveur de l’utilisation du vaccin anti-Covid d’AstraZeneca. Un peu plus tôt dans la journée, un responsable de l’Agence européenne des médicaments (EMA) avait évoqué l’existence d’un "lien" entre le vaccin AstraZeneca et les cas de thrombose observés après son administration, dans une interview au quotidien italien Il Messaggero. Alors y a-t-il des raisons de s’inquiéter ?
Des trois vaccins utilisés en Europe contre le Covid-19, le vaccin d’AstraZeneca est celui qui suscite le plus de doutes. À tel point que, le week-end dernier, de nombreux patients qui devaient recevoir une première dose du sérum ne sont pas venus et les doses sont reparties dans les frigos. À l’inverse, le vaccin Pfizer, utilisant la technique innovante de l’ARN messager, après avoir été l’objet au début de la campagne de vaccination de nombreuses inquiétudes, est désormais très demandé.
Et ce alors que les services de réanimation, saturés dans de nombreuses régions, continuent d’accueillir de nouveaux patients, plus jeunes. Au Centre hospitalier de Saint-Denis où nos équipes se sont rendues, l’âge moyen des patients en réanimation est actuellement de 46 ans.
Alors que sait-on des risques de thromboses avec le vaccin AstraZeneca ? Comment fonctionnent les vaccins à ARN messager ? Cette technique pourrait-elle révolutionner la lutte contre le cancer ? Enfin, quel est le profil des patients actuellement en réanimation ?
Invités :
Pr. Vincent Marechal, professeur de virologie - Sorbonne Université
Caroline Tourbe, journaliste sciences et médecine Le Point
Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos
Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique - Université de Lille
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé