Covid : Londres libérée... et nous ?
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Alors qu’en France les chiffres de l’épidémie s’envolent, le Royaume-Uni - où 60 % de la population est vaccinée - est-il en train de sortir du tunnel ? Pour la première fois depuis six mois, aucun patient n'est mort du coronavirus à Londres lundi 29 mars. Un chiffre porteur d’espoir à l’heure où la Grande-Bretagne desserre l’étau.
Confinés chez eux depuis début janvier, les Britanniques peuvent depuis ce lundi se réunir par groupes de six en extérieur et retrouver le plaisir des activités en plein air. L’occasion pour le Premier ministre, Boris Johnson, de "donner le coup d’envoi d’un grand été sportif britannique", souhaitant aux "personnes de tout âge" de pouvoir enfin "retrouver leurs coéquipiers et reprendre les activités qu’elles aiment" après de longs mois de solitude. "Nous devons encore rester vigilants et suivre les règles, mais nous faisons de grands progrès", s’est félicité de son côté le ministre de la Santé, Matt Hancock.
On compte en moyenne aujourd’hui 5 000 cas de Covid-19 au Royaume-Uni contre 35 000 cas dans l’Hexagone. Mais comment expliquer cette chute des contaminations dans le pays qui reste le plus endeuillé d’Europe avec plus de 126 500 morts ? Alors que l’épidémie de Covid-19 a connu une flambée dramatique dans le pays, le Premier ministre Boris Johnson a été contraint début janvier de décréter une confinement strict de la population avec fermeture des écoles. Parallèlement, le pays s’est lancé dans une course à la vaccination. Grâce aux sérums d’Oxford/AstraZeneca et de Pfizer/BioNTech, le service de santé britannique a atteint dimanche la barre des 30 millions de première dose administrées, soit presque 60 % de la population adulte.
"Une merveilleuse nouvelle" selon Boris Johnson qui a appelé, dans un tweet, à "maintenir l’élan". Pour autant, du côté du gouvernement britannique, l’heure reste à la prudence face à "l’augmentation des cas en Europe et les nouveaux variants qui menacent notre campagne de vaccination". L'obligation de "rester à la maison" est levée, mais il est toujours conseillé de rester en télétravail et d'éviter les transports en commun. La police londonienne a d'ailleurs souligné dimanche que "tout grand rassemblement" restait interdit, précisant qu'elle se tenait prête à intervenir rapidement pour mettre fin aux éventuelles fêtes clandestines. D’autre part si fin décembre, la France avait fermé sa frontière de peur du variant anglais, aujourd’hui c’est l'inverse : certains Britanniques demandent l’interdiction des voyageurs arrivant de France. Le gouvernement s’y refuse, trop de marchandises indispensables transitant par la France.
Il faut dire que depuis janvier l’économie britannique s’est fortement contractée, notamment à cause du confinement. Et le Brexit a fortement percuté son commerce extérieur : les exportations britanniques vers l’UE se sont effondrées de 40,7 % entre décembre 2020 et janvier 2021. Dans ce contexte, le gouvernement a cédé à la pression des entreprises en reportant une nouvelle fois de six mois, jusqu’en janvier 2022, les contrôles douaniers sur les importations en provenance de l’UE et d’ailleurs.
Une situation difficile sur le front économique qui n’impacte néanmoins pas la popularité de Boris Johnson de nouveau à la hausse, et ce malgré les débuts calamiteux de sa gestion de la pandémie.
Alors quelle est la situation sanitaire au Royaume-Uni ? Comment le pays a-t-il mené sa campagne de vaccination ? Est-ce une victoire pour Boris Johnson ?
Invités :
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos
- Anne-Élisabeth Moutet, éditorialiste au Daily Télégraphe
- Tristan de Bourbon Parme, correspondant à Londres et auteur de "Boris Johnson : Un européen contrarié"
- Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste -professeur de santé publique au CHU de Lille
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé