Pourquoi Macron hésite ?
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Alors que la situation sanitaire continue de se dégrader dans le pays, avec plus de 38 000 nouveaux cas positifs de Covid-19 en une journée, Emmanuel Macron s’apprête à prendre "des mesures supplémentaires" applicables dès ce week-end. Depuis quarante-huit heures, le président de la République consulte élus locaux et médecins qui lui disent que les services de réanimation sont saturés, et le personnel à bout. Le chef de l’État a pu s’en rendre compte hier à l’hôpital de Poissy en Île-de-France, région où la situation est la plus compliquée et la plus tendue.
Le taux d’incidence y est désormais de 425 nouveaux cas de contamination pour 100 000 habitants. Il était de 418 hier et 325 il y a une semaine. Une progression importante surtout dans le département de la Seine-Saint-Denis, le plus touché : en sept jours, les chiffres ont bondi de 343 à 505 contaminations pour 100 000 habitants et dans les services de réanimation les soignants ne savent plus comment faire face à l’afflux de patients.
Dans ce contexte, chacun y va de sa préconisation, entre confinement total recommandé par les médecins, confinement du week-end préféré par la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse. Le président, lui, écoute. Hier soir encore, il a échangé avec une douzaine de maires des Yvelines. Il aurait alors évoqué la nécessité de trouver des "réponses plus fines" mais nécessaires "dans les zones qui s’embrasent" tout en prenant en compte "la tension chez les jeunes, la nécessité de laisser le grand air ouvert, la nécessité de faire du sport".
Le président aurait également plaidé pour conserver des mesures territorialisées, car "le front Atlantique reste préservé" même si "l’épidémie s’accélère et est en train de se renationaliser". La situation étant déjà "clairement critique" dans quatre zones : "L’Île-de-France, les Hauts-de-France, les Alpes-Maritimes et le Grand Est", avec des capacités hospitalières saturées et des patients qui restent plus longtemps en réanimation.
Un an après le premier confinement décidé pour endiguer la propagation du coronavirus, Emmanuel Macron se retrouve dans une situation tout aussi délicate pour affronter la vague du variant britannique. D’autant qu’aujourd’hui 70 % des Français, estimeraient que les mesures de confinement et de couvre-feu pour limiter la circulation du virus ont été mal gérées et seulement 35 % d’entre eux feraient désormais confiance à l’exécutif pour lutter efficacement contre la pandémie.
Alors quelle sera la formule choisie par Emmanuel Macron pour tenter de freiner l’épidémie ? Deux scénarios ont été discutés hier en Conseil de défense : un confinement comme en novembre avec écoles ouvertes ou un confinement que le week-end. L’heure des choix approchent, même s’il a été reculé d’une heure. La conférence de presse du Premier ministre et du ministre de la Santé, prévue initialement à 18h, est reportée à 19h.
Mais pourquoi tout ce temps avant de prendre une décision ? La gestion territorialisée du Covid est-elle en train de tourner au casse-tête pour l’exécutif ? Quelle est la situation sanitaire en France ?
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique Paris Match
- Nathalie Mauret, journaliste politique, groupe de presse régionale Ebra
- Vanessa Schneider, grand Reporter Le Monde
- Brice Teinturier, directeur général délégué, Institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé