Confinement : l'an 1
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On s'en souvient tous. Il y a un an, Emmanuel Macron prenait solennellement la parole pour confiner le pays. Un coup de massue pour les 67 millions de Français qui ne s'attendaient pas à une mesure aussi radicale à l'époque moderne. Celle-ci était d'ailleurs totalement inédite dans l'Histoire de France. Jamais un gouvernement n'avait demandé à ses citoyens de se confiner à chez eux toute la journée.
"Restez chez vous, c'est ainsi que vous serez des alliés de notre guerre", demandait le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. La "guerre", le mot avait été lâché à six reprises par Emmanuel Macron lors de son allocution du 16 mars 2020. Pendant un mois et vingt-cinq jours, les Français se plieront ainsi à une vie sous cloche, dans un décor de fin du monde. Télétravail, départs à la campagne et applaudissements aux balcons, le mode de vie des Français s'est alors transformé en quelques semaines.
Un an plus tard, malgré l'arrivée du vaccin, la crise sanitaire est toujours là et un nouveau confinement plane sur le pays, en particulier en Île-de-France. À l'arrêt total depuis cinq mois, le secteur culturel crie sa colère et pointe du doigt une stratégie gouvernementale qui ouvre les supermarchés et églises mais prolonge la fermeture des théâtres et des cinémas. La 46è cérémonie des César, qui s'est tenue hier en comité réduit à l'Olympia, a été marquée par les prises de paroles politiques et les appels à l'aide.
L'humoriste Elie Semoun a cette semaine interpellé le gouvernement. Dans un post Instagram, le comique s'interroge sur les raisons qui poussent le gouvernement à ne pas relancer la vie culturelle. Quelques mois plus tôt, il avait dénoncé le confinement "quasi criminel" qui avait "tué" son père, malade d'Alzheimer. De son côté, le violoniste Renaud Capuçon s'agace de constater qu'en Espagne, les spectacles ont repris, contrairement à la France. Très présent sur les réseaux sociaux pendant le premier confinement, l'artiste offrait un concert quotidien sur Twitter pour garder le moral.
Certains secteurs ont cependant profité de cette crise malgré eux. Les nouveaux modes de vies et de consommation imposés par le confinement ont boosté les ventes de certaines entreprises, dans le domaine informatique par exemple. Les sites de livraison et les services de portage de repas ont aussi enregistré une croissance très élevée, tout comme le secteur de l'équipement de cuisine. Sans surprise, les entreprises qui œuvrent dans le domaine pharmaceutique et médical se sont également développées, en raison notamment des besoins croissants en masques chirurgicaux et autres fournitures médicales.
Alors, un an après le Grand Confinement, que reste-t-il de ce choc collectif ? Une nouvelle mesure de cette ampleur peut-elle être décidée par l’exécutif ? Quel avenir pour le secteur culturel ? Les nouveaux modes de vie et de consommation sont-ils appelés à perdurer après la crise ?
Invités :
- Fanny Guinochet, éditorialiste France Info - spécialiste des questions économiques et sociales
- Sophie Aurenche, journaliste à RTL en charge de la crise sanitaire
- Jean Viard, (en duplex) sociologue, directeur de recherche Cevipof/CNRS
- Dominique Seux, (en duplex), directeur délégué de la rédaction des Echos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé