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France, Allemagne, Italie...AstraZeneca suspendu
C dans l'air- 1 h 4 min
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Les transferts de malades du Covid-19 s’accélèrent. En Île-de-France, la situation est inquiétante : à Paris, hier, le taux d’incidence était de 380 cas pour 100 000 habitants. Et alors que plus de 4 100 patients sont désormais en réanimation dans le pays, plus d'un quart se trouvent en région parisienne. La pression hospitalière est donc de plus en plus forte et une centaine d’évacuations sanitaires sont prévues cette semaine pour désengorger les hôpitaux franciliens. Invité par le journaliste Samuel Etienne sur la chaîne de streaming Twitch, le Premier ministre Jean Castex a pourtant rassuré en expliquant que le reconfinement n’était pas prévu pour le moment : "Nous tentons d'utiliser toutes les armes à notre disposition pour l’éviter, chaque jour qui passe est un jour de gagné", a-t-il confié. Au sein de la classe politique, les divergences se font sentir : la maire de Paris Anne Hidalgo est opposée à un reconfinement de la capitale le week-end alors que Valérie Pécresse a estimé ce lundi que sa région était "en sursis" face à l'hypothèse d’une telle mesure.Dans ce marasme ambiant, le seul espoir repose sur la vaccination. Mais l’accélération promise par le gouvernement n’est pas au rendez-vous. En cause, les commandes finalement inférieures à ce qui avait été initialement annoncé. C’est le cas pour le vaccin AstraZeneca : seuls 30 millions de doses seront livrées à la fin mars pour l’Union européenne contre les 120 millions promises initialement par l’entreprise. Des difficultés liées "aux exportations" sont invoquées par le laboratoire. Un coup dur pour AstraZeneca qui est en pleine tourmente après l’apparition d’effets indésirables dans plusieurs pays : l’Allemagne a d'ailleurs annoncé ce lundi la suspension de la vaccination avec le vaccin du groupe pharmaceutique suédo-britannique "à titre préventif". L’objectif des 10 millions de vaccinés d’ici mi-avril et 30 millions d’ici l’été, en France, est donc loin d’être atteint. Depuis ce lundi 15 mars, il est désormais possible de se faire vacciner en pharmacie mais les retards de livraison devraient interrompre la campagne de vaccination dans les officines pendant plusieurs jours.En Italie, c’est reparti pour un confinement presque total du pays jusqu’au 6 avril au moins. Onze régions sont classées en zone rouge. Les écoles, les bars, les restaurants et la plupart des commerces non essentiels devront rester fermés tandis que les déplacements sont réservés aux impératifs de santé, professionnels, ou encore aux courses de premières nécessité. Le pays fait face à un rebond du nombre de contaminations et la vaccination n’est pas assez avancée pour en voir les bénéfices. Un coup dur pour les Italiens, un an après le premier confinement du pays.Les transferts de malades vont-ils suffire à désengorger les hôpitaux franciliens ? Pourquoi la vaccination en France est-elle toujours à la traîne ? Qu’en est-il de la situation en Italie ? Invités : - Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match - Christine Rouzioux, professeur de virologie, membre de l’académie de médecine et de pharmacie - Agnès Ricard Hibon, urgentiste, ancienne présidente de la Société française de médecine d'urgence - Bertrand Guidet, professeur et chef du service de réanimation à l’hôpital Saint-Antoine à Paris
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Les transferts de malades du Covid-19 s’accélèrent. En Île-de-France, la situation est inquiétante : à Paris, hier, le taux d’incidence était de 380 cas pour 100 000 habitants. Et alors que plus de 4 100 patients sont désormais en réanimation dans le pays, plus d'un quart se trouvent en région parisienne. La pression hospitalière est donc de plus en plus forte et une centaine d’évacuations sanitaires sont prévues cette semaine pour désengorger les hôpitaux franciliens. Invité par le journaliste Samuel Etienne sur la chaîne de streaming Twitch, le Premier ministre Jean Castex a pourtant rassuré en expliquant que le reconfinement n’était pas prévu pour le moment : "Nous tentons d'utiliser toutes les armes à notre disposition pour l’éviter, chaque jour qui passe est un jour de gagné", a-t-il confié. Au sein de la classe politique, les divergences se font sentir : la maire de Paris Anne Hidalgo est opposée à un reconfinement de la capitale le week-end alors que Valérie Pécresse a estimé ce lundi que sa région était "en sursis" face à l'hypothèse d’une telle mesure.
Dans ce marasme ambiant, le seul espoir repose sur la vaccination. Mais l’accélération promise par le gouvernement n’est pas au rendez-vous. En cause, les commandes finalement inférieures à ce qui avait été initialement annoncé. C’est le cas pour le vaccin AstraZeneca : seuls 30 millions de doses seront livrées à la fin mars pour l’Union européenne contre les 120 millions promises initialement par l’entreprise. Des difficultés liées "aux exportations" sont invoquées par le laboratoire. Un coup dur pour AstraZeneca qui est en pleine tourmente après l’apparition d’effets indésirables dans plusieurs pays : l’Allemagne a d'ailleurs annoncé ce lundi la suspension de la vaccination avec le vaccin du groupe pharmaceutique suédo-britannique "à titre préventif". L’objectif des 10 millions de vaccinés d’ici mi-avril et 30 millions d’ici l’été, en France, est donc loin d’être atteint. Depuis ce lundi 15 mars, il est désormais possible de se faire vacciner en pharmacie mais les retards de livraison devraient interrompre la campagne de vaccination dans les officines pendant plusieurs jours.
En Italie, c’est reparti pour un confinement presque total du pays jusqu’au 6 avril au moins. Onze régions sont classées en zone rouge. Les écoles, les bars, les restaurants et la plupart des commerces non essentiels devront rester fermés tandis que les déplacements sont réservés aux impératifs de santé, professionnels, ou encore aux courses de premières nécessité. Le pays fait face à un rebond du nombre de contaminations et la vaccination n’est pas assez avancée pour en voir les bénéfices. Un coup dur pour les Italiens, un an après le premier confinement du pays.
Les transferts de malades vont-ils suffire à désengorger les hôpitaux franciliens ? Pourquoi la vaccination en France est-elle toujours à la traîne ? Qu’en est-il de la situation en Italie ?
Dans ce marasme ambiant, le seul espoir repose sur la vaccination. Mais l’accélération promise par le gouvernement n’est pas au rendez-vous. En cause, les commandes finalement inférieures à ce qui avait été initialement annoncé. C’est le cas pour le vaccin AstraZeneca : seuls 30 millions de doses seront livrées à la fin mars pour l’Union européenne contre les 120 millions promises initialement par l’entreprise. Des difficultés liées "aux exportations" sont invoquées par le laboratoire. Un coup dur pour AstraZeneca qui est en pleine tourmente après l’apparition d’effets indésirables dans plusieurs pays : l’Allemagne a d'ailleurs annoncé ce lundi la suspension de la vaccination avec le vaccin du groupe pharmaceutique suédo-britannique "à titre préventif". L’objectif des 10 millions de vaccinés d’ici mi-avril et 30 millions d’ici l’été, en France, est donc loin d’être atteint. Depuis ce lundi 15 mars, il est désormais possible de se faire vacciner en pharmacie mais les retards de livraison devraient interrompre la campagne de vaccination dans les officines pendant plusieurs jours.
En Italie, c’est reparti pour un confinement presque total du pays jusqu’au 6 avril au moins. Onze régions sont classées en zone rouge. Les écoles, les bars, les restaurants et la plupart des commerces non essentiels devront rester fermés tandis que les déplacements sont réservés aux impératifs de santé, professionnels, ou encore aux courses de premières nécessité. Le pays fait face à un rebond du nombre de contaminations et la vaccination n’est pas assez avancée pour en voir les bénéfices. Un coup dur pour les Italiens, un an après le premier confinement du pays.
Les transferts de malades vont-ils suffire à désengorger les hôpitaux franciliens ? Pourquoi la vaccination en France est-elle toujours à la traîne ? Qu’en est-il de la situation en Italie ?
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Christine Rouzioux, professeur de virologie, membre de l’académie de médecine et de pharmacie
- Agnès Ricard Hibon, urgentiste, ancienne présidente de la Société française de médecine d'urgence
- Bertrand Guidet, professeur et chef du service de réanimation à l’hôpital Saint-Antoine à Paris
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé