Vaccins à tour de bras : bientôt la vie (presque) normale ?
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"On peut espérer que, peut-être, dès la mi-avril, on puisse desserrer un certain nombre de contraintes", a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, sur Franceinfo, ce vendredi 5 mars. "Le fait d'avoir vacciné plus de trois millions de personnes fait que l'on commence à observer des effets de la vaccination", a-t-il expliqué alors que l’exécutif entend immuniser six millions de personnes au mois de mars et 20 millions d’ici la fin mai.
Pour y parvenir, le gouvernement souhaite augmenter la cadence et vacciner samedi-dimanche compris. Les injections vont donc se multiplier dès ce week-end avant d’être autorisées en pharmacie le 15 mars et ouvertes à tous les Français de plus de 50 ans à partir de la mi-avril. En attendant, le gouvernement veut accélérer la cadence dans les 23 départements où la situation est la plus tendue, notamment dans le Pas-de-Calais qui passe en confinement le week-end. 135 000 doses supplémentaires vont être envoyées dans ces territoires pour être administrées au plus vite.
Afin de limiter la propagation de l’épidémie qui connaît un regain dans l’Hexagone, l’exécutif réfléchirait également à rendre obligatoire la vaccination chez les professionnels de santé. En première ligne face au Covid-19, mais pas assez vaccinés, ils prennent le risque de contaminer leurs patients, ce qui n’est pas acceptable pour le gouvernement. "Seul 1 soignant sur 3 est vacciné, ça n'est pas normal et ça compromet notre capacité à lutter efficacement contre le virus alors même que nous connaissons une reprise épidémique inquiétante" et une multiplication des contaminations dans les hôpitaux ces dernières semaines, a déploré hier le Premier ministre qui les a appelés à prendre leur responsabilité . Olivier Veran dans une lettre aujourd’hui a fait de même. Mais si ce coup de pression ne suffisait pas, l’exécutif envisagerait dans les prochains jours de saisir le Conseil national consultatif d’éthique qui pourrait alors donner son feu vert à une vaccination obligatoire des soignants contre le Covid-19, comme c’est déjà le cas contre l’hépatite b. Emmanuel Macron y serait favorable.
D'ici là, toutes les doses destinées aux soignants vont être redistribuées en médecine de ville. Parallèlement, on a appris que l’Agence européenne des médicaments (AEM) allait se réunir le 11 mars prochain afin de décider si elle donne son feu vert au déploiement du vaccin Johnson & Johnson au sein de l'Union européenne. Déjà autorisé aux États-Unis, ce vaccin serait efficace à plus de 80 % contre les formes graves du virus. Comme le vaccin d'AstraZeneca, il s'agit d'un vaccin à "vecteur viral", c’est-à-dire qu’il utilise comme support un autre virus peu virulent, transformé pour y ajouter des instructions génétiques d’une partie du virus responsable du Covid-19.
Facile à conserver, ce vaccin ne nécessite qu'une seule dose, même si d'autres travaux sont en cours pour en déterminer l’efficacité avec une seconde. Cette deuxième dose pourrait renforcer la durée de protection vaccinale. L'Inserm travaille sur un essai clinique qui permettra de le déterminer : 1200 volontaires français y participent.
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique à L’Express
- Christine Rouzioux, professeure de virologie-Membre de l’académie de médecine
- Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique - Université de Lille
- Sophie Fay, journaliste au service Economie de L’Obs
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé