Les zigzags de Trump
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Après sept mois à la Maison-Blanche, les nuages s’accumulent sur la présidence en zigzag de Donald Trump. Dans la tourmente politique, affaibli et de plus en plus isolé, le 45e président des Etats-Unis a choisi de faire sa rentrée hier soir devant ses supporters à Phoenix en Arizona. Il tenait un meeting devant des milliers de fans.
Evoquant la vive polémique déclenchée sur la façon dont il a réagi après les évènements de Charlottesville, le locataire de la Maison-Blanche, loin de faire son mea-culpa, a défendu une nouvelle fois sa position sur ce sujet et a profité de l’occasion pour lancer des salves contre les médias, qu’il a fait abondamment huer. Il a par ailleurs déploré le fait que certains veulent aujourd'hui "effacer notre histoire et notre culture" en enlevant les statues des figures de la Confédération. Mais il s'est toutefois gardé d'évoquer la violence "des deux côtés", formule qui avait enflammé les esprits et avait été interprétée par beaucoup, y compris dans les rangs des Républicains, comme créant une équivalence entre les manifestants anti-racistes et les néonazis.
Donald Trump est également revenu sur les vives tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Il a balayé les remarques de ceux qui condamnaient sa rhétorique guerrière des dernières semaines face à Kim Jong-Un, promettant notamment "le feu et la colère" et assurant que l'arsenal militaire américain était prêt à faire feu. Selon lui, son attitude agressive porte ses fruits et d'affirmer que Kim Jong-Un commence à "respecter" les Etats-Unis.
La veille le locataire de Maison-Blanche avait par ailleurs exclu tout retrait des États-Unis d’Afghanistan, ouvrant la porte à l’envoi de soldats supplémentaires et accentuant la pression sur le Pakistan accusé d’être un repaire pour "des agents du chaos". Un revirement du président sur ce dossier qui s’expliquerait selon plusieurs experts par le départ de son conseiller Steve Bannon et l'emprise grandissante dans son entourage de généraux, notamment son conseiller à la Sécurité nationale H.R. McMaster, ancien chef de l'armée à Kaboul et son secrétaire à la Maison Blanche, John Kelly, dont le fils est tombé en Afghanistan. Aucun ne veut que les 2.400 soldats américains tués dans ce pays soient morts pour rien. Sans compter les 31.000 civils afghans qui ont subi le même sort. Car seize ans après les attentats du 11 septembre qui avaient poussé George W. Bush à lancer une vaste offensive pour déloger le régime taliban du pouvoir à Kaboul, le fragile édifice démocratique afghan est menacé par une insurrection déstabilisatrice.
Invités :
- Thomas SNEGAROFF, historien, spécialiste des Etats-Unis et auteur de Géopolitique des Etats-Unis, publié aux Presses Universitaires de France
- Pascal BONIFACE, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques et auteur de Comprendre le monde » édité chez Armand Colin
- Eric FOTTORINO, directeur et fondateur de l’hebdomadaire le 1
- Laurence NARDON, politologue, responsable du programme Amérique du Nord de l'IFRI, l’Institut Français des Relations Internationales
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint