Covid : serrer la vis... jusqu'où ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Paris et sa petite couronne désormais en « zone d'alerte maximale ». Face à la progression de l'épidémie, de nouvelles restrictions sont tombées : bars fermés et restaurants soumis à un protocole sanitaire plus strict à partir de mardi 6 octobre. Même s'il doit encore être précisé, ce protocole devrait limiter les convives à six personnes, rendre le paiement à table systématique et éventuellement préconiser de lister les clients pour les recontacter en cas de contamination. Dans une conférence de presse ce lundi, la maire de Paris et le préfet de police ont détaillé les mesures à respecter pendant au moins quinze jours. Les universités comme les centres commerciaux sont limités à 50% de leur capacité d'accueil. Le télétravail est encouragé à nouveau. Les gymnases, clubs de sport et piscines restent fermés (sauf pour les mineurs) tandis que les visites dans les Ehpad sont possibles uniquement sur rendez-vous. « J'interdis explicitement les soirées étudiantes et tout type de rassemblements familiaux dans les établissements recevant du public » a déclaré Didier Lallement. La vente à emporter d'alcool est également prohibée. Anne Hidalgo assure de son côté qu'elle prendra « toutes les mesures pour éviter les licenciements ».
Notre voisin belge semble prendre un chemin à rebours du nôtre. Malgré l'augmentation des contaminations et des hospitalisations dans le pays, les autorités gouvernementales ont décidé d'assouplir les règles sanitaires. Leur raisonnement ? Mieux vaut des mesures moins contraignantes mais acceptées par tous que des mesures sévères respectées par une minorité. Ainsi, depuis le 1er octobre, les Belges ne sont plus obligés de porter le masque à l'extérieur. Les mariages et fêtes privées peuvent de nouveau être organisés. Est-ce aussi une façon de soulager certains secteurs ?
Car les répercussions économiques et financières pèsent très lourdement sur l'avenir. « Depuis le Covid, la dette publique a augmenté de 6500 euros par Français » a alerté Pierre Moscovici dans Le Parisien. Sans pour autant remettre en cause les choix exceptionnels pris par le gouvernement, il invite à prendre la mesure de la situation : la dette française pourrait atteindre 140% du PIB annuel. Le Premier président de la Cour des comptes estime que cela représente un facteur de vulnérabilité pour l'économie et un poids certain pour les prochaines générations…
Où en sont les hospitalisations dans la capitale ? Faudrait-il compter davantage sur la responsabilité individuelle pour contrer l'épidémie ? Doit-on s'inquiéter du poids de nos décisions sur le futur dans la situation actuelle ?
Invités :
Christophe BARBIER - Editorialiste politique à « L’Express »
Dominique COSTAGLIOLA - Epidémiologiste et directrice de recherches à l'Institut Pierre Louis d'Epidémiologie et de Santé Publique
Christine ROUZIOUX - Professeur de virologie-Membre de l’académie de médecine
Brice TEINTURIER - Directeur Général Délégué de l'institut de sondages IPSOS
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé