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La chute de la dernière dictature d'Europe ?
C dans l'air- 1 h 7 min
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Lors des élections organisées le 9 août, en Biélorussie, c’est le président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, qui a été à nouveau proclamé vainqueur avec plus de 80% des voix contre 10,1% pour son opposante Svetlana Tikhanovskaïa. Des résultats, sur fond de fraude, immédiatement contestés par l’opposition et la communauté internationale. Depuis, des manifestations sans précédent ont eu lieu toute la semaine dernière à Minsk. Les Biélorusses se sont mobilisés et ont battu le pavé pour demander au président de partir, jugeant l’élection truquée. Et les manifestants ont été rapidement confrontés à une forte répression policière : gaz lacrymogène, grenades, tirs à balles réelles… Provoquant de nombreux blessés et des arrestations en cascade. Plusieurs manifestants ont été emprisonnés sans que l’on sache où exactement et deux décès ont été recensés depuis le début des heurts. Son opposante a déposé plainte auprès de la Commission électorale pour fraudes électorales avant de se réfugier en Lituanie. Le week-end dernier, elle a d’ailleurs appelé à des rassemblements pacifiques dans la capitale. Le mouvement contestataire ne faiblit pas, donc, et certains membres des forces armées ont même fait défection pour montrer leur opposition face aux violences policières. Dans les administrations, de plus en plus de fonctionnaire s’élèvent aussi contre le gouvernement en place. Lundi 17 août, les Biélorusses ont pu assister à un face à face inédit entre Loukachenko et des ouvriers en grève. Venu leur parler pour tenter d’apaiser les tensions, il s’est fait conspuer par la foule. "Va-t-en", lui ont crié les ouvriers. Et la communauté internationale n’a pas manqué de réagir. Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, en visite en Europe, a appelé au respect "des libertés désirées" par les Biélorusses. Emmanuel Macron, lui, a profité d'un échange téléphonique avec Vladimir Poutine pour faire savoir sa "très grande préoccupation" face à la situation. La Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont proposé une médiation "pour résoudre la crise". Vendredi, l'UE a annoncé le lancement d'un "processus de sanctions contre les responsables des violences, arrestations et fraudes liées à l’élection". Pour l’heure, Loukachenko a refusé toute médiation étrangère de la part des Européens et appelle à l’aide le président russe Vladimir Poutine. "Défendre la Biélorussie, c'est défendre notre espace", celui des États qui entourent la Russie, a déclaré le dirigeant biélorusse. Ce dernier a assuré que Poutine lui avait promis "une aide complète" pour "assurer la sécurité du Bélarus", lors d’un entretien téléphonique. Pourtant, le président russe marche sur des œufs et l’heure est à la retenue du côté du Kremlin. Sans doute parce que Poutine veut éviter le même scénario qu’en Ukraine, avec la révolution de Maïdan, en 2014. Alors que des émeutes éclatent, à Kiev, après la victoire truquée du président Viktor Ianoukovitch, les Ukrainiens finissent par obtenir la destitution du président et un gouvernement pro-européen se met en place. Une situation que veut éviter à tout prix le président russe. Comment vont se dérouler les prochains jours en Biélorussie ? Les manifestations vont-elles perdurer dans le pays ? Le président Alexandre Loukachenko va-t-il devoir quitter son poste ? La communauté internationale va-t-elle venir en aide au peuple biélorusse ? Invités : - Anthony Bellanger, journaliste, spécialiste des questions internationales - Alexandra Goujon, politologue, spécialiste de la Biélorussie - Sylvie Kauffmann, éditorialiste en politique internationale au Monde - Frédéric Encel, docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po Paris et à la Paris School of Business, auteur de "Les 100 mots de la guerre"
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Lors des élections organisées le 9 août, en Biélorussie, c’est le président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, qui a été à nouveau proclamé vainqueur avec plus de 80% des voix contre 10,1% pour son opposante Svetlana Tikhanovskaïa. Des résultats, sur fond de fraude, immédiatement contestés par l’opposition et la communauté internationale.
Depuis, des manifestations sans précédent ont eu lieu toute la semaine dernière à Minsk. Les Biélorusses se sont mobilisés et ont battu le pavé pour demander au président de partir, jugeant l’élection truquée. Et les manifestants ont été rapidement confrontés à une forte répression policière : gaz lacrymogène, grenades, tirs à balles réelles… Provoquant de nombreux blessés et des arrestations en cascade. Plusieurs manifestants ont été emprisonnés sans que l’on sache où exactement et deux décès ont été recensés depuis le début des heurts. Son opposante a déposé plainte auprès de la Commission électorale pour fraudes électorales avant de se réfugier en Lituanie. Le week-end dernier, elle a d’ailleurs appelé à des rassemblements pacifiques dans la capitale. Le mouvement contestataire ne faiblit pas, donc, et certains membres des forces armées ont même fait défection pour montrer leur opposition face aux violences policières. Dans les administrations, de plus en plus de fonctionnaire s’élèvent aussi contre le gouvernement en place. Lundi 17 août, les Biélorusses ont pu assister à un face à face inédit entre Loukachenko et des ouvriers en grève. Venu leur parler pour tenter d’apaiser les tensions, il s’est fait conspuer par la foule. "Va-t-en", lui ont crié les ouvriers.
Et la communauté internationale n’a pas manqué de réagir. Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, en visite en Europe, a appelé au respect "des libertés désirées" par les Biélorusses. Emmanuel Macron, lui, a profité d'un échange téléphonique avec Vladimir Poutine pour faire savoir sa "très grande préoccupation" face à la situation.
La Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont proposé une médiation "pour résoudre la crise". Vendredi, l'UE a annoncé le lancement d'un "processus de sanctions contre les responsables des violences, arrestations et fraudes liées à l’élection". Pour l’heure, Loukachenko a refusé toute médiation étrangère de la part des Européens et appelle à l’aide le président russe Vladimir Poutine.
La Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont proposé une médiation "pour résoudre la crise". Vendredi, l'UE a annoncé le lancement d'un "processus de sanctions contre les responsables des violences, arrestations et fraudes liées à l’élection". Pour l’heure, Loukachenko a refusé toute médiation étrangère de la part des Européens et appelle à l’aide le président russe Vladimir Poutine.
"Défendre la Biélorussie, c'est défendre notre espace", celui des États qui entourent la Russie, a déclaré le dirigeant biélorusse. Ce dernier a assuré que Poutine lui avait promis "une aide complète" pour "assurer la sécurité du Bélarus", lors d’un entretien téléphonique. Pourtant, le président russe marche sur des œufs et l’heure est à la retenue du côté du Kremlin.
Sans doute parce que Poutine veut éviter le même scénario qu’en Ukraine, avec la révolution de Maïdan, en 2014. Alors que des émeutes éclatent, à Kiev, après la victoire truquée du président Viktor Ianoukovitch, les Ukrainiens finissent par obtenir la destitution du président et un gouvernement pro-européen se met en place. Une situation que veut éviter à tout prix le président russe.
Comment vont se dérouler les prochains jours en Biélorussie ?
Les manifestations vont-elles perdurer dans le pays ?
Le président Alexandre Loukachenko va-t-il devoir quitter son poste ?
La communauté internationale va-t-elle venir en aide au peuple biélorusse ?
Invités :
- Anthony Bellanger, journaliste, spécialiste des questions internationales
- Alexandra Goujon, politologue, spécialiste de la Biélorussie
- Sylvie Kauffmann, éditorialiste en politique internationale au Monde
- Frédéric Encel, docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po Paris et à la Paris School of Business, auteur de "Les 100 mots de la guerre"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé