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Macron : "Nous avons bien fait"
C dans l'air- 1 h 4 min
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Le chef de l’État a pris la parole devant les Français, dimanche 14 juin, pour faire le bilan de la pandémie de Covid-19 et tracer les contours de la dernière ligne droite de son quinquennat. Les annonces ont principalement tourné autour de l’accélération du déconfinement entamé le 11 mai dernier. Toute la France passe en zone verte à partir de ce lundi 15 juin, à l’exception de Mayotte et de la Guyane. Les crèches, écoles et collèges rouvriront pour tous à partir du 22 juin, avec « une présence obligatoire » des élèves. Les visites dans les Ehpad et les maisons de retraite sont à nouveau permises à partir de ce lundi et le second tour des élections municipales aura bien lieu le 28 juin. Quant aux frontières, celles des États de l’espace Schengen rouvrent dès ce lundi et « à partir du 1er juillet, nous pourrons nous rendre dans les États hors d’Europe où l’épidémie sera maîtrisée », a-t-il précisé. Emmanuel Macron a aussi évoqué les premières pistes de la fin de son mandat : dimanche soir, il a promis une « reconstruction écologique, sociale et solidaire », basée sur la rénovation thermique, le développement de transports moins polluants et le soutien aux industries vertes. Il s’est aussi engagé à plus de décentralisation : « L'organisation de l'État et de notre action doit profondément changer », a-t-il dit. Enfin, il souhaite plus d’indépendance pour le pays, « produire davantage pour ne pas dépendre des autres », a-t-il ajouté. Un discours marqué par une forme d’auto-satisfaction du chef de l’État qui a fait bondir l’opposition. « Il y une grande inquiétude pour moi dans ce discours, c'est le déni quelque peu surréaliste sur le bilan de la crise sanitaire », a réagi Damien Abad, président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale. La députée LFI Manon Aubry estime que la question du racisme et des violences policières a été balayée « d'un revers de main ». « C’est un peu light (…) Il y avait très peu d'éléments précis dans ce qu'a indiqué le président de la République », a indiqué David Cormand, député européen Europe-Écologie-Les Verts. Le président l’a souligné à plusieurs reprises lors de son plaidoyer : le pays a pris des mesures fortes pour rétablir l’économie et ne laisser personne sur le côté. « Au total, nous avons mobilisé près de 500 milliards d'euros pour notre économie », a-t-il indiqué. Chômage partiel, prêts aux entreprises, accompagnement pour les commerçants… Emmanuel Macron s’est félicité des mesures mises en place tout au long du confinement. Pourtant, depuis, la reprise reste timide : les réservations pour les trains ne sont pas pleines et la SNCF a dû en annuler certains pour cet été, les restaurants -qui rouvrent totalement en Ile-de-France depuis ce lundi- ne sont pas pris d’assaut par les clients, idem dans les magasins… Les appels à la consommation n’ont pas été encore entendus. Autre sujet brulant évoqué partiellement par le président : le débat sur les violences policières et le racisme supposé chez les flics. Le président a souhaité apporter son soutien à la police, ce qui n’a pas convaincu. Ces derniers ont manifesté au Trocadéro quelques heures après la prise de parole du chef de l’ État. D’un côté, un ministre de l’Intérieur désavoué par les forces de l’ordre qui n’ont plus confiance, et de l’autre, des manifestations qui ont eu lieu un peu partout dans le pays, ce weekend, pour dénoncer les violences policières. Mais le président est resté ferme : « Ce combat noble [contre le racisme] est dévoyé lorsqu’il se transforme en communautarisme, en réécriture haineuse ou fausse du passé (…) La République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire. La République ne déboulonnera pas de statue », a-t-il martelé, provoquant la colère de certaines associations anti-racisme. Comment va se dérouler la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron ? Quels vont être les grands axes ? Comment faire pour relancer l’activité fortement touchée par la crise du Covid-19 ? Et comment lutter efficacement contre les violences policières ? Invités : - Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match -Françoise Fressoz, éditorialiste politique au Monde - Jérôme Fourquet, directeur du département "Opinions et stratégies" de l’IFOP - Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique de Marianne
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Le chef de l’État a pris la parole devant les Français, dimanche 14 juin, pour faire le bilan de la pandémie de Covid-19 et tracer les contours de la dernière ligne droite de son quinquennat.
Les annonces ont principalement tourné autour de l’accélération du déconfinement entamé le 11 mai dernier. Toute la France passe en zone verte à partir de ce lundi 15 juin, à l’exception de Mayotte et de la Guyane. Les crèches, écoles et collèges rouvriront pour tous à partir du 22 juin, avec « une présence obligatoire » des élèves. Les visites dans les Ehpad et les maisons de retraite sont à nouveau permises à partir de ce lundi et le second tour des élections municipales aura bien lieu le 28 juin. Quant aux frontières, celles des États de l’espace Schengen rouvrent dès ce lundi et « à partir du 1er juillet, nous pourrons nous rendre dans les États hors d’Europe où l’épidémie sera maîtrisée », a-t-il précisé.
Emmanuel Macron a aussi évoqué les premières pistes de la fin de son mandat : dimanche soir, il a promis une « reconstruction écologique, sociale et solidaire », basée sur la rénovation thermique, le développement de transports moins polluants et le soutien aux industries vertes. Il s’est aussi engagé à plus de décentralisation : « L'organisation de l'État et de notre action doit profondément changer », a-t-il dit. Enfin, il souhaite plus d’indépendance pour le pays, « produire davantage pour ne pas dépendre des autres », a-t-il ajouté.
Un discours marqué par une forme d’auto-satisfaction du chef de l’État qui a fait bondir l’opposition. « Il y une grande inquiétude pour moi dans ce discours, c'est le déni quelque peu surréaliste sur le bilan de la crise sanitaire », a réagi Damien Abad, président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale. La députée LFI Manon Aubry estime que la question du racisme et des violences policières a été balayée « d'un revers de main ». « C’est un peu light (…) Il y avait très peu d'éléments précis dans ce qu'a indiqué le président de la République », a indiqué David Cormand, député européen Europe-Écologie-Les Verts.
Le président l’a souligné à plusieurs reprises lors de son plaidoyer : le pays a pris des mesures fortes pour rétablir l’économie et ne laisser personne sur le côté. « Au total, nous avons mobilisé près de 500 milliards d'euros pour notre économie », a-t-il indiqué. Chômage partiel, prêts aux entreprises, accompagnement pour les commerçants… Emmanuel Macron s’est félicité des mesures mises en place tout au long du confinement. Pourtant, depuis, la reprise reste timide : les réservations pour les trains ne sont pas pleines et la SNCF a dû en annuler certains pour cet été, les restaurants -qui rouvrent totalement en Ile-de-France depuis ce lundi- ne sont pas pris d’assaut par les clients, idem dans les magasins… Les appels à la consommation n’ont pas été encore entendus.
Autre sujet brulant évoqué partiellement par le président : le débat sur les violences policières et le racisme supposé chez les flics. Le président a souhaité apporter son soutien à la police, ce qui n’a pas convaincu. Ces derniers ont manifesté au Trocadéro quelques heures après la prise de parole du chef de l’ État. D’un côté, un ministre de l’Intérieur désavoué par les forces de l’ordre qui n’ont plus confiance, et de l’autre, des manifestations qui ont eu lieu un peu partout dans le pays, ce weekend, pour dénoncer les violences policières. Mais le président est resté ferme : « Ce combat noble [contre le racisme] est dévoyé lorsqu’il se transforme en communautarisme, en réécriture haineuse ou fausse du passé (…) La République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire. La République ne déboulonnera pas de statue », a-t-il martelé, provoquant la colère de certaines associations anti-racisme.
Comment va se dérouler la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron ? Quels vont être les grands axes ? Comment faire pour relancer l’activité fortement touchée par la crise du Covid-19 ? Et comment lutter efficacement contre les violences policières ?
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
-Françoise Fressoz, éditorialiste politique au Monde
- Jérôme Fourquet, directeur du département "Opinions et stratégies" de l’IFOP
- Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique de Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé