Social : la crise est déjà là...
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Si l'économie française reprend doucement son souffle avec le déconfinement, elle ne retrouvera pas avant longtemps son niveau d'avant-crise et le pays se dirige vers la plus importante récession depuis 1948. Sur le seul deuxième trimestre, la chute du PIB pourrait atteindre "environ 20%" a estimé mercredi l'Insee dans son dernier point de conjoncture, ajoutant que sur l'ensemble de 2020, une récession de 8 %, comme envisagé par le gouvernement, représente un scénario "peu réaliste".
Dans ce contexte, difficile pour les entreprises les plus touchées par la crise de résister au choc. Des milliers de plans sociaux, avec des cortèges de suppressions d’emplois à la clé, sont redoutés à la rentrée alors que l’on ne compte déjà plus les entreprises en grande difficulté : Renault, Alinea, Hertz, la Halle, Camaïeu…
Alors comment éviter une multiplication des faillites d’entreprises ? Que faire pour relancer l’économie ? Et comment sortir progressivement du chômage partiel sans sacrifier l’emploi ? Sur cette dernière question, le gouvernement vient de sauter le pas. Lundi, il a annoncé que la prise en charge par l’État de l’indemnité versée au salarié passerait de 100 à 85 % à partir du 1er juin, mais toujours dans la limite de 4,5 Smic.
Si rien ne change pour les salariés, les employeurs qui maintiennent leurs effectifs en chômage partiel devront donc prendre en charge 15 % de ce coût. Seules exceptions : les secteurs dont l’activité fait l’objet de restrictions, comme le tourisme, la restauration ou les salles de spectacle, où le soutien de l’État se poursuit à 100 %. Une décision jugée précipitée par les organisations patronales, qui risque selon eux de mettre en difficulté des entreprises et d’entraîner des licenciements.
Selon une estimation du ministère du Travail, en avril, environ 8,6 millions de salariés auraient été effectivement placés en activité partielle. Mais d’après plusieurs enquêtes (cabinet Technologia et enquête CGT Cadres, ingénieurs et techniciens), près de 25 % des salariés en chômage partiel ont continué, ces dernières semaines, à exercer leur activité, alors qu'ils n'étaient pas censés travailler.
Parallèlement, la Commission européenne vient de dévoiler un plan de 750 milliards d’euros pour aider le continent à sortir de la récession. Des mesures qui s’ajoutent aux mesures d’urgences, à hauteur de 540 milliards d’euros (sous forme de prêts), que l’Union a d’ores et déjà décidé et aux 1 000 milliards d’euros que la BCE s’est engagée à injecter dans le système financier.
Mais pourquoi cette annonce est-elle considérée comme une véritable révolution dans l’histoire communautaire ? Quelles sont les nouvelles modalités du chômage partiel ? Quels plans pour éviter le pire ?
Invités :
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos
- Stéphanie Villers, économiste spécialiste de la zone Euro
- Sophie Fay, grand reporter à L’Obs
- Mathieu Plane, économiste, directeur adjoint au Département Analyse et Prévision à l'OFCE
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé