La reprise...pas si simple !
C dans l'air- 1 h 5 min
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Après plus de deux mois et demi de confinement, ce mardi 2 juin constitue une étape majeure dans la levée des restrictions. Bars, restaurants, plages, piscines ou encore salles de sports, musées et monuments nationaux ont rouvert ce matin dans les départements verts. À Mayotte, en Guyane et en Île-de-France, classés orange, seules les terrasses des cafés et restaurants peuvent pour l’instant accueillir du public. Néanmoins partout un vent de liberté souffle, symbolisé aussi par la fin de la limitation de déplacements de 100 km, synonyme de reprise pour les professionnels du tourisme et du commerce, mais aussi de retrouvailles pour de nombreuses familles. "La liberté redevient la règle et l’interdiction constitue l’exception", avait déclaré jeudi dernier le Premier ministre, Edouard Philippe en présentant les nouvelles règles accompagnant cet acte 2. C’est "le retour des jours heureux", a tweeté ce mardi Emmanuel Macron.
Pour autant, si cette journée marque la fin d’un grand nombre de restrictions, cela ne signifie pas encore un retour à la normale. Dans les Ehpad, les visites des proches vont pouvoir reprendre à partir de ce vendredi quand "la situation sanitaire le permet" a annoncé la ministère de la Santé hier dans un communiqué. Depuis plusieurs jours, les hospitalisations ou les admissions en réanimation pour cause de Covid-19 sont en chute libre et dans un grand nombre de départements, il n'y a presque plus de nouveaux cas positifs. Néanmoins le coronavirus circule toujours dans le pays. Selon le ministère "près de 45 % des Ehpad déclarent encore au moins un cas de Covid-19". Les responsables d'établissements doivent donc "décider des mesures applicables localement, après concertation collégiale avec l'équipe soignante et en particulier les médecins coordonnateurs", note-t-il.
Par ailleurs, si la limite des 100 km a disparu, le Premier ministre a appelé les Français à la "responsabilité", en différant si possible leurs déplacements. Dans les transports en commun d’Ile-de-France l'attestation de l’employeur demeure obligatoire aux heures de pointe au moins jusqu'au 22 juin. Quand dans les écoles, c’est une rentrée scolaire très progressive. Le protocole sanitaire très strict impose des petits groupes d'élèves. Tous ne peuvent donc pas être accueillis dans les classes. Une situation qui soulève l'incompréhension de parents d'élèves qui voudraient remettre leurs enfants à l'école. Le déconfinement s'accélère mais les élèves ne peuvent toujours pas être accueillis massivement dans les établissements scolaires. Le gouvernement a annoncé un élargissement de leur ouverture, notamment des collèges et lycées, à partir de ce mardi. Mais la réalité est tout autre avec des parents qui s'entendent dire que l'accueil de leur enfant n'est pas prioritaire ou qu'il est limité, à un ou deux jours par semaine.
Le Premier ministre a rappelé la semaine dernière que les parents ayant une attestation affirmant que leur enfant ne peut pas être accueilli à l'école pourront continuer à bénéficier du chômage partiel sur le temps scolaire. Mais la situation est complexe pour nombre de parents et d’employeurs qui doivent gérer des jours de scolarisation irréguliers en plus de la reprise d’une activité en ces temps de récession. Selon le ministre de l’Economie celle-ci devrait être de -11 % cette année. "Le choc économique est extrêmement brutal" a déclaré ce mardi Bruno Le Maire alors que les annonces de licenciement se multiplient et que l’on craint des faillites en cascade.
Invités :
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos
- Françoise Fressoz, éditorialiste politique au Monde
- Fanny Guinochet, grand reporter à L’Express, spécialiste des questions économiques et sociales
- Martin Blachier, épidémiologiste, spécialiste en santé publique, directeur de Public Health Expertise
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé