11 mai : feux verts et feux rouges
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C’était sans doute l’un des discours les plus attendus du quinquennat tant l’attente et les interrogations des Français sont grandes. Ce mardi à l’Assemblée nationale, devant une représentation nationale réduite, Édouard Philippe a expliqué comment le gouvernement envisage de faire sortir la France du confinement à partir du 11 mai prochain si les indicateurs sont au rendez-vous. Mais s’ils ne le sont pas, "nous ne déconfinerons pas le 11 mai", a prévenu le Premier ministre.
Samedi, le Conseil scientifique a transmis à l’Exécutif son avis en la matière. Tout l’enjeu est de faire repartir l’économie sans provoquer une deuxième vague de l’épidémie, ralentie mais pas stoppée dans le pays par quarante-deux jours de confinement. Le tout dans un climat de défiance persistant des Français : une majorité (60 %) ne fait pas confiance à l’Exécutif pour mener à bien le déconfinement selon un dernier sondage Odoxa-CGI.
L’enjeu est immense et l’exercice à haut risque pour le Premier ministre qui, pendant une heure, a détaillé un plan de déconfinement "progressif", "adapté localement" en fonction de la situation sanitaire dans chaque département, et comprenant : la réouverture des crèches, le retour des élèves à l’école sur la base du volontariat, la réouverture des marchés et des commerces, sauf les cafés-restaurants. Édouard Philippe a également annoncé une large diffusion du port du masque qui sera obligatoire pour les professionnels de la petite enfance, les écoliers à partir du collège, dans les transports en commun, ainsi que dans les taxis et les VTC non équipés.
Par ailleurs, les déplacements de plus de 100 kilomètres de son domicile ne seront possibles que "pour un motif impérieux, familial ou professionnel". Il est également prévu la réalisation de "700 000 tests par semaine à partir du 11 mai" et l’isolement de toute personne testée positive à son domicile ou dans un lieu mis à sa disposition, notamment dans des hôtels réquisitionnés. Enfin, l'application de traçage "Stop Covid" n'étant pas prête, elle fera l'objet d'"un débat spécifique, suivi d’un vote spécifique" ultérieurement.
Sitôt annoncées, les mesures vont faire l’objet d’un débat et d’un vote par les 75 députés présents dans l’hémicycle au lieu de 577 - il ne pouvait y en avoir plus pour respecter les mesures barrières de protection. Mais depuis plusieurs jours, les parlementaires réclament davantage de temps - au moins 24h à 48h - pour étudier le plan du gouvernement et donner leur avis. Et certains partis ont déjà fait savoir qu’ils s’abstiendraient ou voteraient contre. La droite s’abstiendra "massivement", a ainsi annoncé mardi matin le chef de file des députés Les Républicains, Damien Abad. A gauche, les groupes La France Insoumise (LFI) et le Parti Communiste (PC) entendent eux aussi s'opposer au plan de déconfinement.
Invités :
- Soazig Quemener, rédactrice en chef politique de l’hebdomadaire Marianne
- Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président de la Fédération des Médecins de France
- Alain Bauer, professeur de criminologie-expert en gestion de crise
- Anne-Claude Crémieux, Professeure de maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé