11 mai : la reprise pour les entreprises ?
C dans l'air- 1 h 6 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 9h C dans l'air Barnier : un mois dans l'enfer de Matignon... et de l'Assemblée diffusé le 25/10 | 1 h 4 min
Les conséquences économiques du "Grand Confinement", comme l’appelle désormais le FMI, en référence à la Grande Dépression de 1929, ne vont épargner personne. À commencer par les pays de la zone euro qui seront les plus touchés avec une contraction de l’activité de 7,5 %. Dans ce contexte et pour tenter de limiter la casse, un nouveau budget d’urgence a été présenté ce matin en Conseil des ministres. 110 milliards d’euros vont être débloqués pour sauver l’économie française dont les prévisions de croissance pour 2020 ont été encore revues à la baisse (- 8 % du PIB). Le déficit public est lui-même attendu à 9 % sous l’effet notamment d’un effondrement des recettes fiscales et de la montée en charge des dépenses pour soutenir les entreprises et les salariés : 24 milliards d’euros pour le chômage partiel qui touche désormais plus d’un salarié sur trois quand le nombre des entreprises bénéficiant des mesures d’urgence n’en finit plus d’augmenter.
Aides directes, prêts garantis, chômage partiel, report des charges... Le gouvernement a mis en place un arsenal pour permettre aux entreprises d'encaisser les conséquences du confinement économique dû à l'épidémie de coronavirus. Néanmoins, de nombreuses entreprises fragilisées risquent de ne pas tenir le choc, notamment dans le secteur du tourisme. Un plan de sauvetage spécifique pour les café, bars et restaurants fermés jusqu’à nouvel ordre a été évoqué par le chef de l’État avant-hier mais en attendant plus de 200 000 établissements ne gagnent plus un euro. Pour le secteur, c’est l’angoisse, d’autant que la saison d’été pour le tourisme en France s’annonce incertaine et très difficile.
De son côté, le ministre des Comptes et de l'Action publics a annoncé ce mercredi le versement prochain d’une prime, qui pourra aller jusqu’ à 1 000 euros, aux fonctionnaires nationaux particulièrement sollicités en cette période de pandémie et de confinement. Seront concernés, les policiers, douaniers, surveillants pénitentiaires ou encore enseignants qui se mobilisent pour faire classe sept jours sur sept aux enfants de soignants. Des fonctionnaires en télétravail pourraient également en bénéficier. 400 000 agents pourraient y prétendre selon Bercy. Et pour les soignants, un plan spécifique a été décidé avec des primes allant de 500 à 1 500 euros.
En outre, le gouvernement versera le 15 mai une "aide d'urgence" de 150 euros par famille bénéficiaire du RSA ou de l'Allocation de solidarité spécifique (ASS), à laquelle s'ajouteront 100 euros par enfant. Les familles qui ne bénéficient ni du RSA ni de l'ASS, mais qui touchent des aides au logement, percevront de leur côté 100 euros par enfant, a indiqué le chef du gouvernement, précisant que ces aides d'urgence profiteront au total à "plus de quatre millions de foyers".
Dévoilé ce mercredi par le gouvernement, le "plan d'urgence économique" sera-t-il suffisant pour faire face à la plus terrible récession mondiale depuis 1929 ? Quelles sont les mesures économiques mises en œuvre par l’exécutif ? Qui pourra bénéficier d’une aide d’urgence ? Enfin, toujours exclu du déconfinement, comment le tourisme se prépare-t-il à l’été ?
Invités :
- Mathieu Plane, économiste à l'OFCE
- Sophie Fay, grand reporter à L'Obs
- Elie Cohen, économiste, directeur de recherches au CNRS
- Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L'Usine Nouvelle
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé