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Coronavirus : l'économie sous le choc
C dans l'air- 1 h 4 min
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La propagation du Covid-19 se poursuit à travers la planète et affole les marchés financiers. Les bourses continuent à dévisser ce vendredi dans un contexte de nervosité extrême, alors que le monde est engagé dans une course contre la montre pour endiguer les effets délétères de l'épidémie sur l'économie. Dans son dernier rapport publié lundi, l’OCDE a révisé à la baisse les prévisions de croissance pour 2020 et prévenu : "l’économie mondiale est en danger" et s'apprête à affronter "le plus grave danger depuis la crise financière" de 2008. Face au coronavirus, les États doivent agir rapidement et énergiquement sur le front sanitaire mais aussi économique "en mettant l'accent sur les politiques de relance budgétaire". L’organisation invite notamment les pays de la zone euro à "mettre fin à l'austérité". Dans le même temps, les réunions téléphoniques se multiplient entre les ministres des Finances du G7 et ceux de l’Eurogroupe pour tenter de "coordonner leurs réponses". Mais des pays n'ont pas eu le choix d'attendre davantage une action concertée et ont déjà pris des mesures en soutien à leurs entreprises mises en difficulté par cette crise sanitaire. Le ministre italien de l'économie a décidé cette semaine de débloquer une enveloppe de 3,6 milliards d'euros - équivalent à 0,2% du PIB du pays - pour tous les secteurs affectés par l'épidémie du nouveau coronavirus. En France, alors que le nombre d'entreprises ayant recours à l'activité partielle est en train de grimper en flèche, le locataire de Bercy a décrété l'état d'urgence économique. "Il ne faut pas ménager nos efforts. Nous devons mettre le paquet", a ainsi affirmé mardi Bruno Le Maire. Soucieux de montrer que le gouvernement s'active et qu'il a pris la mesure de l'urgence économique, le ministre a rencontré les fédérations professionnelles notamment celles qui représentent des secteurs en difficulté, comme l'hôtellerie qui a perdu 20 % de son chiffre d'affaires ces dernières semaines ou le transport aérien. Avec des liaisons suspendues et la chute des réservations, les compagnies aériennes craignent que l'année 2020 soit la première année de baisse des réservations depuis la crise de 2008. Air France-KLM a chiffré entre 150 et 200 millions d'euros le manque à gagner dû à la suspension des vols vers la seule Chine de février à avril. D’autres entreprises connaissent déjà des perturbations dans leur approvisionnement, avec de premiers signes dans l’informatique. Mais les secteurs de l’électroménager et de l’habillement sont également sur le qui-vive. Alors que l'annulation de nombreux concerts et événements majeurs comme le salon du Livre ou encore le semi-marathon de Paris pousse de nombreux professionnels à se tourner vers leurs assurances. Dans ce contexte, la Confédération des PME a demandé au gouvernement d'étudier la mise en place de l'état de "catastrophe naturelle sanitaire". Mais à quoi servirait l'état de catastrophe naturelle sanitaire ? Quel est l’impact du coronavirus sur l’économie française ? Jusqu’où l’onde de choc économique du Covid-19 se propagera-t-elle ? Invités : • Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance • Fanny Guinochet, grand reporter au service économie de L’Express • Carine Milcent, économiste, professeure associée à Paris School of Economics (PSE), spécialiste des systèmes de santé • Sylvie Matelly, économiste et directrice adjointe de l’Institut de relations internationales et stratégiques
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La propagation du Covid-19 se poursuit à travers la planète et affole les marchés financiers. Les bourses continuent à dévisser ce vendredi dans un contexte de nervosité extrême, alors que le monde est engagé dans une course contre la montre pour endiguer les effets délétères de l'épidémie sur l'économie.
Dans son dernier rapport publié lundi, l’OCDE a révisé à la baisse les prévisions de croissance pour 2020 et prévenu : "l’économie mondiale est en danger" et s'apprête à affronter "le plus grave danger depuis la crise financière" de 2008. Face au coronavirus, les États doivent agir rapidement et énergiquement sur le front sanitaire mais aussi économique "en mettant l'accent sur les politiques de relance budgétaire". L’organisation invite notamment les pays de la zone euro à "mettre fin à l'austérité". Dans le même temps, les réunions téléphoniques se multiplient entre les ministres des Finances du G7 et ceux de l’Eurogroupe pour tenter de "coordonner leurs réponses".
Mais des pays n'ont pas eu le choix d'attendre davantage une action concertée et ont déjà pris des mesures en soutien à leurs entreprises mises en difficulté par cette crise sanitaire. Le ministre italien de l'économie a décidé cette semaine de débloquer une enveloppe de 3,6 milliards d'euros - équivalent à 0,2% du PIB du pays - pour tous les secteurs affectés par l'épidémie du nouveau coronavirus. En France, alors que le nombre d'entreprises ayant recours à l'activité partielle est en train de grimper en flèche, le locataire de Bercy a décrété l'état d'urgence économique.
"Il ne faut pas ménager nos efforts. Nous devons mettre le paquet", a ainsi affirmé mardi Bruno Le Maire. Soucieux de montrer que le gouvernement s'active et qu'il a pris la mesure de l'urgence économique, le ministre a rencontré les fédérations professionnelles notamment celles qui représentent des secteurs en difficulté, comme l'hôtellerie qui a perdu 20 % de son chiffre d'affaires ces dernières semaines ou le transport aérien. Avec des liaisons suspendues et la chute des réservations, les compagnies aériennes craignent que l'année 2020 soit la première année de baisse des réservations depuis la crise de 2008. Air France-KLM a chiffré entre 150 et 200 millions d'euros le manque à gagner dû à la suspension des vols vers la seule Chine de février à avril.
D’autres entreprises connaissent déjà des perturbations dans leur approvisionnement, avec de premiers signes dans l’informatique. Mais les secteurs de l’électroménager et de l’habillement sont également sur le qui-vive. Alors que l'annulation de nombreux concerts et événements majeurs comme le salon du Livre ou encore le semi-marathon de Paris pousse de nombreux professionnels à se tourner vers leurs assurances. Dans ce contexte, la Confédération des PME a demandé au gouvernement d'étudier la mise en place de l'état de "catastrophe naturelle sanitaire".
Mais à quoi servirait l'état de catastrophe naturelle sanitaire ? Quel est l’impact du coronavirus sur l’économie française ? Jusqu’où l’onde de choc économique du Covid-19 se propagera-t-elle ?
Invités :
• Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance
• Fanny Guinochet, grand reporter au service économie de L’Express
• Carine Milcent, économiste, professeure associée à Paris School of Economics (PSE), spécialiste des systèmes de santé
• Sylvie Matelly, économiste et directrice adjointe de l’Institut de relations internationales et stratégiques
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé