Macron, Trump, Erdogan : ça chauffe à l'Otan !
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Les dirigeants de l'Otan se rencontrent ce mardi et mercredi à Watford, près de Londres, à l'occasion du 70e anniversaire de l'Alliance atlantique. Mais l'ambiance n'est pas à la fête. Car si au moment de l’ouverture de son premier quartier général dans la capitale britannique, en 1949, les douze membres fondateurs avaient un seul objectif commun se défendre contre l’Union soviétique et les satellites du pacte de Varsovie, aujourd’hui dans un monde morcelé, les vingt-neuf membres n’ont pas les mêmes intérêts et s’interrogent sur l’avenir de l’Alliance secouée par des questions existentielles.
La sortie d’Emmanuel Macron début novembre dans une interview à The Economiste où il a évoqué la "mort cérébrale" de l’Otan sera sans doute dans tous les esprits. Le président de la République dénonçait alors les décisions stratégiques prises par les États-Unis et par la Turquie au sujet de la Syrie sans consultation des autres membres de l’Alliance. Des propos qui ont choqué ou agacé plus d’un membre de l’Otan, dont l’Allemagne. Ulcéré, le président turc, Recep Tayyip Erdogan a lui vertement répliqué en suggérant que c’était peut-être le président français qui était "en état de mort cérébrale". Paris a déploré ces insultes, mais Emmanuel Macron a assumé ses propos sans renoncer à ses griefs. Les deux dirigeants veulent désormais porter le différend au sommet.
Et le sujet est brûlant, pas seulement en raison des insultes prononcées ! L’attaque turque dans le nord-est de la Syrie, contre les alliés kurdes de la coalition anti-Daech, a certes déclenché les nouvelles tensions avec Ankara, mais d’autres sujets irritent la France et les membres de l’Otan : les achats d’armes russes par la Turquie, son jeu trouble dans les eaux chypriotes ou dans le conflit libyen ; ou encore son chantage permanent aux migrants.
Il y a aura une explication à Londres ce mardi en fin de journée, entre les trois principales puissances européennes, l’Allemagne, la France et le Royaume Uni, et le président turc. Elle promet d’être rude. Un peu avant, Emmanuel Macron rencontrera Donald Trump. Et l’ambiance s’annonce là encore fraîche : le président américain a déjà qualifié de "très insultant" le jugement de "mort cérébrale" porté par le président de la République sur l'Otan et a dénoncé les "mauvais payeurs" qui ne contribuent pas assez aux dépenses pour la défense.
Alors quels sont les enjeux de ce sommet ? À 70 ans, où va l’Otan ? Quel est l’avenir de l’Alliance atlantique ? La Russie reste-t-elle encore une menace pour les pays de l'Otan ?
Invités :
• Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis et auteur de "Passeport Diplomatique", aux éditions Grasset.
• Laure Mandeville, Grand reporter pour Le Figaro et auteur de "Qui est vraiment Donald Trump ?", aux éditions des Équateurs.
• Jean-Dominique Merchet, éditorialiste de L’Opinion, spécialiste des questions Défense et Diplomatie.
• Alexandra de Hoop Scheffer, politologue, spécialiste des États-Unis et des relations transatlantiques.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé